L'ONU a appelé à la cessation des combats dans la région de Marib, dans le nord du Yémen, où s'affrontent rebelles et forces pro gouvernementales, pour pouvoir fournir de l'aide humanitaire, cruciale pour les populations civiles, notamment les déplacés. Marib, chef-lieu de la province éponyme riche en pétrole, est le dernier bastion du gouvernement dans le nord du Yémen largement dominé par les rebelles Houthis. Les insurgés cherchent depuis février à prendre cette ville stratégique où ils progressent, ayant intensifié leur offensive. La coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui appuie les forces gouvernementales a riposté par des frappes aériennes qui ont tué, selon elle, plusieurs centaines d'insurgés. Dans un communiqué jeudi, l'ONU note une «escalade» à Marib mais aussi dans les provinces de Chabwa (sud) et Al-Baïda (centre), et déplore son «impact dévastateur sur les civils». «J'appelle toutes les parties impliquées dans les combats à se mettre d'accord maintenant pour une cessation des hostilités dans le secteur d'al-Abdiya», a indiqué David Gressly, le coordinateur humanitaire de l'ONU, en référence à un secteur à environ 100 kms au sud de Marib, particulièrement touché par les violences. Une trêve permettrait selon lui «le passage en toute sécurité des civils et des travailleurs humanitaires, ainsi que l'évacuation de blessés». Environ 35.000 personnes ont des difficultés pour entrer ou sortir de ce secteur, selon le communiqué. Parmi elles figurent 17.000 personnes qui s'étaient réfugiées à al-Abdiya après avoir fui les combats. Les affrontements compliquent aussi l'acheminement des produits de première nécessité et de l'aide humanitaire ainsi que l'accès aux soins médicaux pour les malades et blessés, poursuit le communiqué. Près de 10.000 personnes ont été déplacées, pour le seul mois de septembre dans la province de Marib, selon l'Organisation internationale pour les migrations (IOM).