C'est parti, la campagne électorale a été lancée jeudi. Celle-ci a été marquée par une certaine timidité. N'empêche que rien n'a dissuadé les islamistes, à leur tête le MSP, d'aller de l'avant en fonçant droit au but en se regroupant devant la cible qu'ils visent, l'Hôtel de ville d'Oran situé place du 1er Novembre 1954; ex- place d'Armes. Un tel choix n'est, contre toute attente, pas un fait du hasard, en marquant le lancement de cet événement à partir de ce lieu tant symbolique. Les candidats du MSP n'avaient, ni froid aux yeux, ni tergiversé, ni encore avoir de quoi rougir, en affichant d'ores et déjà la couleur; siéger dans l'enceinte de l'APC d'Oran. Comme à son accoutumée, l'ex- député, l'ex- élu et candidat à cette élection, Amine Allouche, en présence de l'ex- joueur international, Daoud Sofiane, n'a pas trop tardé dans sa prise de parole, en déclarant que «nous sommes déterminés à servir le citoyen en donnant une autre image de l'élu». Amine Allouche, connu pour ses diatribes sibyllines et son parler ne souffrant, ni d'ambages, ni d'équivoques, ni de quiproquos, ne fait pas dans le détail, lorsqu'il évoque la ville d'Oran, dans toutes ses facettes, notamment sa gestion. Ce politicien, ayant entamé sa carrière alors qu'il était encore étudiant et adhérent actif de l'Ugel, organisation proche du MSP a été très critique, en évoquant la mission principale de l'élu local. «Le représentant du peuple est celui qui vit et côtoie la population et non celui qui se cache dans les bureaux», a-t-il lancé depuis la place des Deux Lions, soulignant que «ce rendez-vous est une étape importante dans l'histoire de la ville d'Oran». «Nous sommes convaincus de la concrétisation des objectifs que nous nous sommes tracés», a-t-il ajouté. Pour sa part, l'ex- international, Daoud Sofiane, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour plaider au profit de son parti tout en exhortant «à prendre sérieusement la situation». «Nous sommes arrivés à une phase où l'on doit trancher», a-t-il souligné. Au passage, Daoud Sofiane, n'a pas omis de pousser à «voter en masse au profit des hommes dignes de confiance des populations». D'autres candidats, notamment ceux ayant opté pour le lancement de leurs campagnes sont, à leur tour, unanimes, à dire que «les élections locales constituent une autre étape permettant le parachèvement de l'édification constitutionnelle du pays». Dans leur ensemble, ils insistent sur le fait que «les élections du 27 novembre prochain, seront une dernière étape dans le processus des réformes initiées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune». D'autres ont souligné que «ces élections constituent la dernière pierre de l'édification institutionnelle», ajoutant que «ce rendez-vous revêt une signification importante».