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Le prince héritier saoudien aux manettes
Avant même son accession au trône
Publié dans L'Expression le 18 - 12 - 2021

De l'accueil des dirigeants étrangers à la présidence de sommets régionaux, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dit MBS, a pris le relais de son père âgé, devenant le dirigeant de facto du riche royaume. Avec des inquiétudes croissantes sur la santé du roi Salmane, bientôt âgé de 86 ans, le prince Mohammed, 36 ans, préside les réunions ministérielles, son père n'apparaissant que rarement en public. Si MBS est considéré comme l'homme fort du pays depuis qu'il est devenu prince héritier en 2017, sa stature a pris une autre dimension récemment quand il a présidé le sommet du Conseil de coopération du Golfe à Riyadh. Pour la chercheuse Yasmine Farouk, du centre de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, le fait qu'un prince héritier soit le dirigeant de facto n'est pas rare dans un pays où les souverains ne sont pas toujours en bonne santé. «Ce qui est nouveau, poursuit-elle, c'est qu'il y a une acceptation sur les plans national et médiatique». Depuis le début de la pandémie, le roi Salmane réside à NEOM sur la mer Rouge, la ville futuriste portée par son fils. Sa dernière rencontre avec un responsable étranger (l'ancien ministre des Affaires étrangères britannique Dominic Raab) à Riyadh remonte à mars 2020, tandis que son dernier voyage à l'étranger date de janvier 2020, lorsqu'il s'était rendu à Oman pour le décès du sultan Qabous. Les autorités s'efforcent cependant de rassurer sur son état de santé. «Le roi est en très bonne santé (...). Il ne se sent pas à l'aise lorsqu'il porte un masque, et comme il est chaleureux par nature, les mesures sanitaires lui imposent de s'éloigner du public», a écrit mercredi sur son compte Twitter le conseiller du gouvernement saoudien, Ali Shihabi.
Depuis qu'il est prince héritier, MBS se pose en défenseur d'un islam modéré et a entrepris d'importantes réformes sociales, ouvrant la porte au divertissement, au tourisme et aux investissements étrangers, afin de diversifier une économie dépendante du pétrole. Ces changements sont cependant allés de pair avec une répression des voix dissidentes dans le royaume. Il a en outre été accusé par les services de renseignement américains d'avoir «validé» l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, un critique du pouvoir tué en 2018 au consulat saoudien d'Istanbul. Pour Kristin Diwan, du centre de réflexion Arab Gulf States Institute, MBS profite de la caution paternelle. Le roi Salmane incarne «le pouvoir traditionnel qui cautionne les agissements du jeune prince et ses méthodes non conventionnelles». Le prince héritier a récemment effectué une tournée dans la région où il a bénéficié d'un accueil quasiment royal et d'une vaste couverture médiatique. «Toutes les communications avec le palais royal passent uniquement par le bureau du prince héritier. Le roi n'est plus impliqué depuis longtemps», témoigne un diplomate occidental qui a requis l'anonymat. Le prince héritier «n'est plus un roi en devenir mais un roi au palais», ajoute-t-il. Rien ne semble désormais pouvoir entraver son accession au trône, le prince ayant écarté ses concurrents. «Il n'y a pas de source identifiée d'opposition au sein de la famille régnante», estime Hussein Abish, chercheur à l'Arab Gulf States Institute. «Mohammed ben Salmane est effectivement devenu plus important et plus puissant», ajoute-t-il.
Les craintes un temps du royaume de voir la communauté internationale refuser de dialoguer avec le prince héritier, notamment après l'assassinat de Khashoggi ont été «dissipées après la visite de Macron en Arabie saoudite» début décembre, estime un autre diplomate à Riyadh. Le plus important désormais est la position de l'administration américaine, selon lui. Le président américain, Joe Biden, s'est engagé à revenir sur la politique de son prédécesseur, Donald Trump, qui avait donné carte blanche à l'Arabie saoudite. Si l'hôte de la Maison Blanche n'est pas encore entré directement en contact avec MBS, il a reconnu qu'il pourrait difficilement faire autrement. «Ce n'est qu'une question de temps», conclut le diplomate.


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