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L'avenir est dans le bateau
PORTS D'ALGER ET DE MARSEILLE
Publié dans L'Expression le 03 - 06 - 2006

«Nous avons déjà travaillé avec le port d'Alger et nous répondrons toujours présent à chaque fois qu'on nous sollicitera.»
Fabuleuse cité phocéenne! Coincée entre la mer et des collines calcaires et dénudées qui marquent la fin des Alpes, ville de lumière et de couleurs qui évoque incroyablement Alger, Marseille ne se présente pas.
C'est l'une de ses infrastructures grandioses qui fait la fierté des Français qu'il va falloir présenter. Tout au bout de l'Hexagone, juste en face du port d'Alger, un ancien comptoir commercial fondé, il y a de cela 600 ans Av. J.C., par les Grecs originaires de Phocée en Asie mineure, est aujourd'hui, l'un des plus grands ports du monde.
Son nom est: le Port autonome de Marseille (PAM). Aussi accueillants que les rivages accueillants de la Méditerranée, les responsables du PAM semblent très proches d'Alger. «L'Algérie est le seul pays en Afrique qui fait des efforts dans sa législation et l'amélioration en termes de commerce ; je suis au port depuis maintenant 30 ans, je n'ai jamais imaginé une telle évolution il y a quelques années».
Ces phrases viennent de Alain Goyet, responsable du service visiteurs au niveau du port autonome de Marseille. «En l'espace de quelques années seulement, il y a eu un très bon fonctionnement des structures qui semblent se rétablir après une longue léthargie», dit-il. «On répondra présent, si on nous sollicite pour les aider», ajoute ce responsable qui exerce depuis trente ans au niveau de cette infrastructure portuaire.
D'autres responsables présents à cette entrevue avec des journalistes de la presse algérienne acquiescent, Claire Battédou, chargée des relations presse au niveau de la direction générale, Alexandra Renault de la direction Opérations et terminaux de Marseille, sont tous sur la même longueur d'onde.
Ils tendent la perche et affirment que leur structure est prête à participer au développement de l'autre rive. Entre le port d'Alger et le port de Marseille c'est la lune de miel.
Des objectifs économiques communs
Le rapprochement entre les deux infrastructures est surtout guidé par des objectifs économiques communs face à la concurrence du Nord et à la mondialisation. Aussi entre ces deux rives de la même mer ce n'est pas seulement une histoire de soleil et lumière.
C'est aussi, des défis à relever, surtout du côté d'Alger où l'activité économique tend à prendre son essor. Un défi à relever dans la gestion, la rationalisation, la modernisation des infrastructures et la formation du personnel du port d'Alger. Le chantier est prometteur, surtout quand il s'agit de se rapprocher, de comprendre et de s'inspirer des méthodes de travail de l'une des plus grandes infrastructures portuaires françaises, voire même mondiale.
Le port autonome de Marseille est en effet le premier port français, le premier port en Méditerranée et le troisième port pétrolier dans le monde. «Le site portuaire est constitué de deux grandes zones», précise Alain Goyet, responsable du service visiteurs. «Les bassins ouest à FOS s'étendant sur les communes de Fos sur mer, Port-St-Louis du Rhône, Martigues, Marignane et Port-de-Bouc (12.000 hectares) et bassin est pour les activités portuaires de Marseille (392 hectares)», ajoute-t-il. Il présente son infrastructure comme un port généraliste traitant plusieurs types de trafics de marchandises (pétrole, gaz et produits chimiques), marchandises diverses (conteneurs et autres conditionnement), vracs solides (minerais et céréales). C'est une véritable entreprise qui carbure à plein régime.
Le turbo a été particulièrement mis depuis l'année 2005 après la vague des protestations syndicales qui l'ont secoué. Les chiffres réalisés par cette infrastructure sont éloquents et les réalisations effectuées font réellement la fierté de la ville phocéenne. D'abord, à commencer par les emplois. Le port génère indirectement 31.568 emplois et fait travailler directement quelque 9400 personnes.
Une immense usine qui fonctionne avec la précision d'une ruche et qui confère au PAM une position hautement stratégique dans l'économie française. A voir le trafic de marchandises, l'idée sur cette position stratégique du PAM se précise. Durant l'année 2005, le trafic a atteint 96,5 millions de tonnes.
L'idée se renforce davantage sur la position centrale qu'occupe le PAM dans le transport maritime mondial. Les escales des navires se chiffrent en milliers puisque 9 496 escales ont été enregistrées durant l'année 2005, soit une moyenne théorique de fréquentation de 26 navires par jour. Avec une densité pareille de fréquentation, le nombre de passagers qui ont transité par ce port, a atteint en 2005 le chiffre (en millions) de 1,8 million de personnes. Des trafics qui ont particulièrement progressé vers l'Algérie de plus de 6% pour atteindre le chiffre de 485.000 passagers. Un taux de fréquentation qui place ainsi l'Algérie au premier plan des pays méditerranéens ayant choisi le port autonome de Marseille. «Ce qui fait la force des échanges entre les deux ports, ce sont les marchandises polyvalentes (les vracs, les solides, les colis lourds...etc.)» font remarquer des documents remis aux journalistes.
Le poids de la concurrence
Mais depuis l'année 2005, on assiste à une baisse du transit de marchandises via le port de Marseille. L'inquiétude ne transparaît pas, mais les responsables du port sont déjà au stade des questionnements. «C'est vrai qu'on assiste à la montée des marchandises chinoises mais on veut comprendre pourquoi cette relative baisse d'activité vers le port d'Alger qui représente l'un de nos plus grands partenaires en Afrique», ajoute-t-on du côté de la direction du PAM. Cependant, l'activité du port marseillais n'a pas été pour autant affectée. Son chiffre d'affaires en témoigne. Il a été évalué à 174 millions d'euros uniquement pour l'année 2005. Mais le PAM n'est pas uniquement un chiffre d'affaires, c'est aussi un investissement. En 2005, ces investissements ont progressé de 9,7% par rapport à 2004 pour atteindre 72,5 millions d'euros autofinancés à hauteur de 73% par ce poumon de l'économie française.
Ce programme d'investissement a triplé depuis 1998 et les responsables de cette infrastructure confirment leur nette accélération cette année. Cette progression des fonds alloués aux investissements, soulignent ces responsables non sans fierté, «traduit la volonté de doter le PAM d'un outil industriel performant pour évoluer dans le cadre de la concurrence européenne et conserver son approche de port global (multi-activité)». Dans cette stratégie, le PAM a prévu un programme quinquennal de 539 millions d'euros durant la période qui s'étale de 2004-2009 pour accompagner son développement.
Dans cette enveloppe, 33,9 millions d'euros ont été alloués pour maintenir la qualité de la prestation offerte par le port, 22,6 pour la mise en sécurité des installations, 16,1 pour le développement des activités. «La force de notre port est d'abord la qualité de service qu'on offre à nos clients» confie la chargée des relations avec la presse, Claire Battédou.Sur un autre plan, le PAM conçoit des projets en parfaite harmonie avec la ville phocéenne.
L'année 2005 a été consacrée à la mise au point du projet de requalification urbaine porté par Euroméditerranée en valorisant l'interface entre la ville de Marseille et le port. «Le Pam a lancé en effet, les terrasses du port, projet consistant en l'implantation d'activités économiques, commerciales, culturelles et de loisirs sur un espace de domaine public maritime» révèle encore le responsable du service visiteurs, Alain Goyet.
Ouvert au grand public ce projet permettra au PAM de valoriser le passage par le port de Marseille des 1,8 million de passagers qui transitent annuellement par le port.
Il permettra également de rentabiliser son patrimoine immobilier. Toujours dans le chapitre des projets, l'année 2005 a été marquée par la première concrétisation du projet de production d'électricité par voie éolienne lancé par le PAM sur la zone industrialo-portuaire de FOS.
La ferme Mistral énergie est entrée en production (25 éoliennes sont entrées en production, 21,5 MW) depuis octobre 2005 tandis qu'un appel d'offres a été lancé pour la construction de 50 autres éoliennes. D'autres projets encore industriels et de réparation navale ont été lancés depuis 2005. Autant d'aspects concernant la gestion et la projection vers l'avenir qui sont à même d'inspirer les responsables du port d'Alger, l'autre face du Port autonome de Marseille.


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