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«Le pays bénéficiera d'une meilleure fiscalité pétrolière»
Souhil Meddah, expert financier, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 23 - 03 - 2022

Dans l'optique de décortiquer les effets de la crise ukrainienne sur l'économie nationale, l'expert financier Souhil Meddah fait ressortir dans cet entretien la position économique de l'Algérie par rapport a cette crise, et les éventuels développements qui pourraient survenir.
L'Expression:Quel impact pourrait avoir la crise ukrainienne, sur l'économie algérienne, notamment les sanctions sur la Russie?
Souhil Meddah: Nous pouvons nous arrêter sur le caractère avec lequel nous devons aborder l'étendue de cette crise multidimensionnelle actuelle ainsi que sur les sanctions formulées et qui doivent, manifestement, engager toute notre attention sur les formes d'échanges qui existent et que nous déployons avec le reste du monde. Il s'agit, notamment de faire face à des effets successifs et corrélatifs qui impliquent naturellement plusieurs indicateurs à la fois par des éléments palpables sur les divers coûts aux intrants importés, qui d'une façon ou d'une autre auront une source qui émane de cette région. Ou encore, sur d'autres sujets non palpables, mais calculés en contrevaleur des différents instruments d'encaissement ou de paiement que nous détenons ou que nous mobiliserons dans nos placements de réserves ou dans nos relations commerciales en achat ou en vente. Pour le cas de notre économie,premièrement et à très court terme, la limitation des quantités avec la volatilité des prix, impliqueront de facto des variations dans l'offre intérieure par rapport aux secteurs agricoles et commerciaux. Même l'industrie qui est versée dans les produits alimentaires verra sa cote diminuer sur le plan des cadences de production, sur l'accumulation des valeurs ajoutées et aussi sur la formation du PIB à moyen terme. Cet état de fait contraindra notre politique extérieure d'opter pour des mesures protectionnistes répétées.
Le deuxième impact sera essentiellement sur l'inflation mondiale et la hausse du coût à l'importation des matières premières diverses, qui, inversement aux indicateurs temporaires ou conjoncturels sur les revenus tirés à partir du secteur des hydrocarbures, aura des effets beaucoup plus contraignants, avec un caractère potentiellement structurel.
Troisièmement, la volatilité du cours du dinar par rapport aux deux monnaies euro et dollar, qui se caractérisent par la baisse des deux cotations contre des taux d'intérêts qui sont susceptibles d'augmenter pour faire face à la hausse de l'inflation.
Et enfin quatrième impact possible, sera sur une baisse possible du rythme de la croissance mondiale, adossée en même temps à une évolution des investissements dans le domaine énergétique mondial. Ce qui favorisera de facto l'émergence d'autres sources concurrentes, surtout dans les huiles de schiste, mais aussi dans le potentiel de l'industrie des hydrocarbures impliquant, sur le moyen et le long termes, des offres mondiales dépassant toute la moyenne enregistrée durant les quatre ou cinq dernières années.
De façon plus simplifiée, il est important d'éviter que la structure d'investissement dans le domaine des hydrocarbures ait plus de potentiels concurrents qui vont influencer les équilibres classiques dans le futur.
Sommes-nous face à un changement d'ordre économique favorable à l'Algérie?
Il est impératif de constater que le premier effet direct traduit par un dopage du cours du baril qui fluctue en fonction des déclarations ou des intentions des parties en conflit dans la perspective d'un abaissement de ton ou de la force de manoeuvre pour l'une ou l'autre partie. Mais cette volatilité des données sur les prix, même si dans un premier temps annonce des effets avantageux pour notre marché à l'export, elle se heurte à deux types de contraintes. La première étant sur les quantités limitées que nous proposons qui n'arrangent pas nos valeurs en ressources nettes, mais aussi du fait que l'effet sur la hausse des prix du pétrole provoque d'autres hausses dans les autres centres d'échanges commerciaux, qui en amont ne se volatilisent pas de la même façon que ceux du marché pétrolier.
Et parallèlement à la hausse du prix du baril, l'effet sur le dollar demeurera dans le sens inverse, avec une baisse par rapport à son statut de monnaie clé qui permet plus ou moins de compenser les ressources des pays producteurs de pétrole. D'autre part, cette hausse poussera probablement les quelques puissances qui activent dans le domaine de l'exploration à intensifier leurs plans d'investissement, ce qui aboutira sur une dérégulation de l'offre structurelle si jamais le conflit russo-ukrainien s'arrête dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois.
Peut-on parler des effets de la crise ukrainienne comme facteur accélérateur du déploiement de l'Algérie sur le marché africain?
Si l'hypothèse de la bipolarité mondiale se confirme, elle s'imposera au détriment d'une Europe qui va s'affaiblir sur un plan structurel et régional. Mais dans tous les cas de figure possibles et probables, notre économie sera fatalement obligée à jouer un rôle central, neutre et captivant vis-à-vis des régions Europ-Asie. Le tout en garantissant une jonction commerciale avec les autres zones attractives de l'Afrique, en se positionnant comme offreur d'énergie d'abord et ensuite, en élargissant ses gammes de produits ou services en avançant sur les IDE ou dans d'autres formes de partenariats pour offrir des infrastructures nouvelles qui relient les régions du Nord avec le Sud.


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