À la lecture du bilan du commandement de la Gendarmerie nationale, hier, l'on se rend compte du degré de professionnalisme et de modernisation atteint par les différents segments d'action et d'intervention de ce corps constitué, au cours de ces dernières années. En effet, les différents aspects du bilan font ressortir une certaine maîtrise dans la stratégie d'action et d'intervention, et une avancée notable dans le fonctionnement de la Gendarmerie nationale. Chiffres et statistiques à l'appui, le bilan exhaustif présenté par le commandement général de la Gendarmerie nationale met en exergue les évolutions constatées dans les domaines de la lutte contre la criminalité, le trafic de drogue, la protection des biens et des personnes, la protection de l'environnement, la lutte contre la contrebande, la défense alimentaire, sans compter la sécurité routière sous toutes ses formes. Pour le directeur de la sécurité publique au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Reda Kebaïli, le travail accompli par les éléments de la Gendarmerie nationale, en matière de lutte contre le trafic de cannabis en provenance du Maroc, est devenue une référence à l'échelle mondiale. «Nos équipes ont analysé le haschich marocain, et ont fini par découvrir des substances, qui peuvent constituer un véritable danger pour la santé publique... Nos études ont été publiées dans plusieurs supports, dont des revues mondiales et des références internationales», a-t-il confié. Sur une échelle de 10 années entières, les éléments de la gendarmerie scientifique ont analysé plus de 30 000 échantillons de haschich marocain, représentant une quantité de 1 058 tonnes de cannabis saisies en provenance du Makhzen. C'est dire que les gendarmes sont aux avant-postes de la lutte contre le trafic de drogue, la contrebande, la criminalité et le crime organisé. Selon Kebaïli, «les quantités importantes des saisies de drogues dénote un échec total de cette stratégie d'inonder l'Algérie par le cannabis et autres», dira-t-il avant de renchérir, «Nous faisons face à une guerre déclarée et à des menaces récurrentes visant notre société. Ce sont des défis que la Gendarmerie nationale relève quotidiennement avec grande responsabilité et conscience.». Pour sa part, le chef de la police judiciaire de la Gendarmerie nationale confiera que «des cartels de l'Amérique du Sud entendent faire du Maghreb et de l'Algérie, une plaque tournante du trafic de la cocaïne, en direction du Proche et Moyen-Orient», dira-t-il, annonçant qu'en «2009, un avion bourré de cocaïne avait atterri dans un aéroport du Mali, afin de projeter sa marchandise vers le Proche-Orient». Etant donné sa structuration et ses prérogatives, la Gendarmerie nationale compte 93% du territoire national et 85% du réseau routier national, inclus dans ses domaines de compétences. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que les éléments de la Gendarmerie nationale ont eu à traiter 138 160 actes criminels, impliquant 141 341 personnes. Le bilan relève une baisse notable du taux de criminalité de l'ordre de 33% en 2021. Pour ce qui est du trafic de psychotropes, on notera l'arrestation de 4 885 personnes, et la saisie de 2 364 342 d'unités. Conformément aux termes de la nouvelle loi de 2021, les deux unités spéciales DSI et SSI, ont été intégrées dans des opérations d'interventions diurnes se soldant avec l'arrestation de 621 personnes impliquées, la saisie de deux véhicules, de 233 armes blanches, deux armes à feu et une quantité de comprimés hallucinogènes. À ce propos, le directeur de la sécurité publique annoncera la prochaine mise en place de sections et de cellules nouvelles, dédiées à la lutte contre la criminalité et le crime violent et adaptées à l'évolution de la situation sur le plan social. Côté cyberattaques, le bilan affiche également plus de 1 592 affaires soulevées. Un bilan exhaustif, chiffres et statistiques à l'appui, a été présenté par le chef du département Prévention et Sécurité routière au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mouloud Guemat. En 2021, il a été enregistré 7 186 accidents de la route, faisant 2 643 morts et 11 479 blessés. Plus de 90% de ces accidents sont dus au facteur humain. Les wilayas d'Alger et de Aïn Defla occupent les premières places dans ce bilan macabre.