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Les crimes impunis
Il y a 77 ans, la France coloniale commettait les massacres de sétif, guelma et kherrata
Publié dans L'Expression le 08 - 05 - 2022


En 77 ans d'Histoire, les
massacres du 8 mai 1945 conservent toute leur charge et reviennent annuellement reposer la question de l'horreur coloniale. Ce n'est certes pas le seul acte d'assassinat de masse commis par le système colonial en Algérie. Tout au long de la conquête française de l'Algérie d'horribles tueries ont été perpétrées. Des tribus entières avaient été décimées. La colonisation était une entreprise génocidaire. C'est un fait documenté par les historiens qui s'appuient sur des faits attestés, souvent par les criminels eux-mêmes. Cela pour dire que les massacres du 8 mai 1945 ne constituent pas un fait isolé dans la longue nuit coloniale. Elles ont, cependant ceci de différent est qu'ils ont été commis au moment même où le monde occidental fêtait la victoire contre le nazisme. Il n'est pas besoin de rappeler qu'en première intention, les Algériens avaient voulu joindre leurs espoirs à ceux retrouvés des Européens qui venaient juste de sortir du joug allemand. Parmi ces Européens, les Français qui avait souffert de l'occupation de leur territoire, avec ce que cela supposait d'atteinte à leur liberté et à leur dignité. On peut imaginer 77 ans plus tard, l'effroi des Algériens de voir les canons de fusils se retourner contre eux. Le mal est dans l'acte lui-même au jour J. Les colons et les soldats français ont tiré à vue. Ils ont assassiné des dizaines de milliers d'hommes et de femmes. Mais plus que la répression des manifestations pacifiques, les historiens retiennent l'acharnement de l'armée coloniale et des milices de colons sur la population algérienne. Il faut souligner à ce propos, que le massacre a duré plusieurs semaines. Plus de deux mois, disent des sources concordantes. En fait, les historiens ne divergent pas sur ce fait précisément. Les chiffres avancés par les uns et les autres sont assez disparates, mais le plus insignifiant d'entre ces statistiques marquait déjà la sauvagerie des colons et du système qui les protégeaient depuis 1830. Il y avait une volonté de génocide, un dessein d'effacer tout un peuple, de lui enlever la joie de la victoire contre le nazisme. Il y a participé. Le sang algérien a été versé dans les champs de bataille des deux guerres mondiales. Mais dans l'esprit des conquérants, l'Algérien n'était pas humain. «On trouvait bien des bêtes dans les zones de combat», pensaient les colons qui n'auraient jamais admis une quelconque aspiration à la liberté du peuple qu'ils martyrisaient.
Les massacres du 8 mai 1945 disaient clairement aux Algériens que la colonisation ne changerait jamais de visage. De 1830 à 1945, la seule idée fixe d'un colon était d'être le maître absolu de la terre d'Algérie. D'ailleurs le génocide était programmé par les généraux Bugeaud, Lamoricière et autres criminels de guerre, n'était-ce le refus des citoyens français d'émigrer en masse en Algérie. À défaut de liquider tout un peuple, ils l'ont dépossédé de tout, au nom d'une vision prétendument civilisatrice de la France en Algérie. 77 ans après les massacres du 8 mai et 60 ans après l'indépendance de l'Algérie, le discours des descendants idéologique de ces crapules de généraux, est sensiblement proche des origines de la colonisation. Ils citent les villes et les routes construites et omettent les enfumades, les Casbahs, les mosquées et les écoles détruites. Certains comme Zemmour et Le Pen assument le passé colonial et français et sont capables de rééditer les actes de leurs ancêtres idéologiques. Entre-temps, le peuple français a voté à plus de 90% en faveur de l'indépendance de l'Algérie en avril 1962. Ce peuple, dont la révolution de 1789 a changé la face de l'Europe, sait-il ce qu'il s'est réellement passé en Algérie entre 1830 et 1962? Lorsque le voile des nostalgiques de l'Algérie française sera levé, il découvrira qu'une minorité d'Européens assoiffés de sang et de pouvoir a commis l'irréparable en son nom. Il apprendra aussi que les Algériens n'en veulent qu'à leurs bourreaux. Ces derniers savent faire la distinction entre le Républicain et le fasciste. Encore aujourd'hui, ils accusent non pas les Français, mais les colonialistes qui ont pris 45 000 vies algériennes, un jour de fête en France.


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