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La dernière carte de Kaïs Saïed
L'UGTT conteste le référendum du 25 juillet
Publié dans L'Expression le 25 - 05 - 2022

En essuyant, lundi dernier, le refus catégorique de l'UGTT de s'engager dans la voie du référendum, porteur d'une nouvelle République, le président tunisien Kaïs Saïed se retrouve dans une situation délicate. Son projet politique et social, décrié par les partis depuis le 25 juillet 2021, lorsqu'il a mis fin au gouvernement Mechichi et gelé le Parlement avant de le dissoudre, avait grand besoin du soutien de la Centrale syndicale. Faute d'être appuyé par la plupart des autres organisations nationales et parce qu'il doit faire face à d'incessants procès d'intention des formations politiques, que ce soit le parti islamiste Ennahdha ou ses alliés Al Karama et Tahya Tounes ou le Parti Destourien Libre de Abir Moussi qui lui reproche, depuis peu, une hypothétique connivence avec...Ennahdha, le président Saïed risque de voir son projet parasité. Ses détracteurs ne cessent d'investir la rue et de lancer des appels contre le référendum du 25 juillet prochain, certains n'hésitant pas à formuler des plaintes auprès de la France et des Etats-Unis pour leur demander leur aide contre ce qu'ils nomment «un coup d'Etat».
Dès lors, le président tunisien se retrouve dans une impasse tant politique qu'économique. Politique parce que sans l'appui des formations les plus ancrées, il ne peut justifier son action comme un programme démocratique. Economique parce que la Tunisie est dans un piège cruel qui voit les bailleurs de fonds comme le FMI ou la Banque mondiale avec lesquels des négociations traînent, depuis de longs mois, surenchérir dans les conditions préalables et exiger l'adhésion des organisations nationales qui comptent pour valider un projet de réformes conformes à leurs préalables. Le chef de l'Etat est bien conscient des défis ainsi posés, au lendemain du rejet clair et net par l'UGTT de son plan, les dirigeants de la Centrale syndicale ayant, en outre, convoqué leur instance de direction pour bien enfoncer le clou de la discorde. Kaïs Saïed est, donc, face à un dilemme: poursuivre en solo le projet dont il a lui-même fixé les modalités pratiques, au risque d'être désavoué par le taux d'abstention, ou tenter de renouer le fil du dialogue avec le chef de l'UGTT, Nourredine Tabboubi, après une rencontre stérile, dimanche dernier.
La situation est observée avec un réel désarroi par les Tunisiens dont les préoccupations sont devenues cruciales, avec une flambée des prix jamais égalée et une situation socio-économique dramatique, marquée par diverses pénuries. Longtemps assurés par le président Habib Bourguiba d'un réel bien-être, justifiant sa légitimité historique, ils n'ont plus la manne de la gratuité des soins, de l'enseignement et celle des produits de base à des prix modiques. Comme bon nombre de peuples, la mondialisation et le conflit en Ukraine se sont conjugués pour mettre à mal l'édifice, de sorte que les hausses vertigineuses font craindre le pire et que toute la population, y compris la classe moyenne laminée, voit son ressentiment exacerbé envers les partis que Kaïs Saïed a chassé du Parlement comme les marchands ont été chassés du temple. La dernière carte qu'il possède est bien celle-là qui promet de promouvoir, envers et contre tous, les revendications populaires, à ce jour insatisfaites.


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