Le secrétaire général du Haut commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachimi Assad, a affirmé, samedi, à Oran, que la Constitution algérienne de 2020 a consacré l'authenticité du peuple algérien. Intervenant lors de l'ouverture du colloque scientifique sous le thème: «L'Algérie, société, nation et nomination», organisé à l'instigation du HCA, dans le cadre des activités scientifiques retenues au titre des JM Oran-2022, Si El Hachimi Assad a profité de cette occasion pour mettre les points sur les «i» en répondant aux ennemis de l'Algérie. Il a rappelé que l'Algérie est une nation ancienne dont l'authenticité ne peut être mise en doute par ses ennemis, qui s'attaquent à sa stabilité et à sa sécurité. Le même responsable a souligné que dans le préambule de la nouvelle Constitution de 2020, il est stipulé que «le peuple algérien est un peuple libre et déterminé à le rester, son histoire s'étendant sur des milliers d'années, une chaîne continue de liens de lutte et de djihad qui a toujours fait de l'Algérie le berceau de la liberté, la terre de la fierté et de la dignité». Le même intervenant a souligné que des études scientifiques caractérisées par la rigueur et la rationalité ont établi, sans équivoque, que l'Algérie était le berceau de l'humanité et une nation ancienne. «Sur ce plan, il n'y a pas de place pour le doute, le marchandage ou la manipulation de la part des ennemis qui s'attaquent à la sécurité et à la stabilité du pays», a-t-il enchaîné, rappelant que le HCA, au cours de ses 27 années d'existence, a effectué de nombreux travaux scientifiques et culturels, dont le colloque organisé samedi à Oran. Ce genre d'activités a pour but d'insuffler la fierté d'appartenance à la nation algérienne et coopérer dans ce domaine avec de nombreux organismes, universités et centres de recherche algériens, dont l'université Oran 2 Mohamed Benahmed et le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran. Concernant le colloque de cette journée, Assad a mis en relief l'importance de ce forum scientifique. Ce dernier a permis aux participants d'aborder le thème ayant trait aux cadres de référence qui définissent l'identité, à travers les outils généalogiques utilisés dans le système des noms propres algériens. Il vise, à travers la recherche scientifique académique, à mettre en valeur l'algérianité et ses manifestations culturelles. Assad a révélé que les démarches administratives et pédagogiques pour l'ouverture d'un département de langue et culture amazighes, à la prochaine rentrée, au niveau de l'université Hassiba Ben Bouali de Chlef ont été achevées. De son côté, Amar Manaâ, directeur du Crasc, a indiqué que «les tentatives coloniales de déracinement et d'effacement de la personnalité algérienne ont échoué, après 132 ans de colonialisme», grâce aux pratiques sociales qui «ont permis de préserver les usages des ancêtres, liés aux noms géographiques et aux noms de personnes de manière ayant permis de préserver le patrimoine de notre pays, dans ce domaine». Abondant dans un autre sens, Farid Benramdane, exerçant à l'université M'hamed Bouguerra de Boumerdès, a salué l'agrément par le ministère de l'intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire du Groupement algérien des noms propres, une association qu'il préside et qui regroupe des professeurs et des chercheurs intéressés par les questions d'identité nationale, y compris la question des noms et des appellations. Ce groupement travaille dans ce domaine, en coordination avec le HCA et d'autres institutions étatiques. Pour sa part, Smaïn Balaska, recteur de l'université Oran 2, a annoncé la mise en oeuvre d'un programme de coopération entre l'université et le HCA, à travers la participation de dizaines de chercheurs spécialisés, affiliés à l'université, à des recherches et à des séminaires pour les laboratoires et les centres de recherche sur des sujets d'intérêt général pour le HCA.
