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Deux importants chefs rebelles de retour au Tchad
L'opposition maintient une manifestation interdite
Publié dans L'Expression le 20 - 08 - 2022


À deux jours de l'ouverture d'un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi et Mahamat Nouri, deux importants chefs rebelles tchadiens en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, sont rentrés jeudi à N'Djamena.Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux avions de l'armée française, a atterri en début de matinée à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches. «Je suis très content de regagner le pays après tant d'années d'exil», a déclaré Timan Erdimi, 67 ans, arborant une fine barbe blanche et vêtu d'un habit traditionnel et d'un bonnet blanc. Un peu plus tard dans la matinée, Mahamat Nouri, leader de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), est lui aussi arrivé à l'aéroport de la capitale tchadienne. Nouri, ancien ministre de la défense d'Idriss Déby, avant de faire défection, avait été mis en examen en France pour «crimes contre l'humanité» pour le recrutement présumé d'enfants soldats au Tchad et au Soudan. Incarcéré à Paris en 2019, il est remis en liberté en 2020 pour raisons de santé. Une foule compacte de plusieurs centaines de personnes a accueilli Mahamat Nouri, vêtu d'un grand boubou et un turban blanc sur la tête. Les deux chefs rebelles doivent participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif (DNI), qui doit déboucher sur des élections «libres et démocratiques» et le transfert du pouvoir aux civils. Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar et dont le frère jumeau Tom est emprisonné depuis plusieurs mois en Egypte, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021. «On ne pas peut s'attendre à ce que Timan Erdimi se contente de se rallier au pouvoir, il va certainement jouer sa propre partition, on peut même s'attendre à ce que les tensions, qui sont importantes en ce moment au sein de la communauté zaghawa, soient alimentées par Timan, plutôt qu'il ne les calme», déclare Jérome Tubiana, chercheur français spécialiste du Tchad et de ses groupes rebelles. Les deux chefs rebelles avaient participé à l'offensive de 2008 qui est arrivée aux portes du palais présidentiel, avant finalement d'être repoussée, notamment grâce à l'appui de la France. En 2019, après une autre offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité. En novembre 2021, la junte au pouvoir avait décrété une amnistie générale pour les rebelles et opposants, affirmant vouloir «faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays». Erdimi est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT). Mahamat Idriss Déby s'est arrogé pratiquement tous les pouvoirs, après avoir dissous le gouvernement et suspendu la Constitution. Il a promis le retour d'un pouvoir civil à l'issue d'une période de transition de 18 mois. Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi et l'UFDD de Mahamat Nouri, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, ont signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. «Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad», a affirmé Timan Erdimi. Les groupes signataires sont invités à participer au DNI, forum de réconciliation nationale qui s'ouvre samedi à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu'une plate-forme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant comme «biaisé». L'UFR, avec plusieurs centaines d'hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad. L'UFDD, basée en Libye, est sortie très affaiblie du départ de Mahamat Mahdi Ali, parti fonder en 2016 le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (Fact), groupe rebelle à l'origine de l'offensive qui a coûté la vie à Idriss Déby. Le Tchad, membre du G5 Sahel, est considéré comme un partenaire clé dans la lutte antiterroriste menée en Afrique centrale et de l'Ouest par les Occidentaux, à commencer par la France. Un collectif de l'opposition au Tchad a annoncé jeudi lors d'une conférence de presse maintenir sa manifestation prévue hier et en appelle à la «désobéissance civile» tout en dénonçant le «caractère illégal» de l'interdiction du rassemblement par la junte au pouvoir. Wakit Tamma, un collectif de partis d'opposition et d'associations de la société civile, avait appelé à manifester le 19 août contre le Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président Idriss Déby, au pouvoir sans partage pendant plus de 30 ans, tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021. Wakit Tamma souhaite manifester à la veille de l'ouverture à N'Djamena du Dialogue national inclusif entre l'opposition civile et armée et la junte au pouvoir. Un dialogue qui doit déboucher sur des «élections libres et démocratiques» et la remise du pouvoir aux civils. Wakit Tamma ne participera pas au dialogue, qu'elle considère comme «biaisé». Mercredi, le ministre de la Sécurité publique avait interdit la manifestation, estimant que les organisateurs de la marche n'ont pas «respecté le délai légal de dépôt».

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