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Une question de conscience
Dossier de la mémoire
Publié dans L'Expression le 25 - 08 - 2022

Les questions mémorielles, toujours et encore, constituent la pierre d'achoppement entre l'Algérie et la France. L'Histoire commune reste tourmentée et mal assumée de la part de la France contemporaine. Pour cela, autant les Algériens que les Français se doivent d'amorcer un réel dialogue mémoriel responsable et objectif, afin d'aboutir à une nouvelle page qui reste à écrire.
Faut-il le souligner, la france endosse, en fait, la majeure partie de cette responsabilité historique puisque refusant, depuis tout temps, d'accéder aux exigences d'Alger, à savoir l'accès sans restrictions aux archives de la France coloniale et tant d'autres points, toujours au coeur de grandes réticences et discorde. Les exactions et crimes coloniaux, ainsi que les génocides savamment exécutés dans les douars, les bourgs et même dans les villes de l'Algérie témoignent de l'horreur de la colonisation. Les exemples de l'horreur de l'armée coloniale et des colons qui ont dépossédé des millions d'Algériens de leurs terres et biens, ne manquent pas. Loin d'être civilisationnel, le colonialisme français barbare a laissé des traces indélébiles dans la mémoire du peuple algérien. Les terribles enfumades du Dahra, El Mactaâ, dans les régions de Mascara et dans l'Est du pays témoignent de l'horreur du colonialisme français, face à des populations démunies et désarmées. Les terribles massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont également le témoin illustre de cette barbarie de la France coloniale à l'égard des populations algériennes. Les exécutions sommaires durant la guerre de libération, les faits de tortures et d'enlèvements, sans compter les milliers de disparus, dont le sort reste encore méconnu à nos jours, sont là pour rappeler à ceux qui ont la mémoire courte, ce qu'était le colonialisme français en Algérie. L'histoire n'a pas d'idéologie, ni de couleur politique et encore moins de parti pris. Nul ne peut instrumentaliser l'histoire à sa guise et selon son bon vouloir, les faits historiques sont intangibles et les crimes coloniaux sont imprescriptibles. D'autres aspects, non des moindres, fâchent toujours. Le rapatriement des crânes des chouhada algériens, toujours exposés dans les musées de la France, berceau des droits de l'homme. Quelle honte! Nous n'aborderons pas ici, les multiples biens et objets spoliés par la France comme le fameux canon Baba Merzoug, qui tarde à être restitué aux Algériens. Ou encore l'indemnisation des victimes des essais nucléaires au Sahara algérien, notamment à Reggane. Ils sont également nombreux les oeuvres et les objets du patrimoine national algérien spoliés durant la colonisation à attendre d'être rapatriés par une décision hardie et responsable. Au tout début de son mandat, Macron qui représentait cette génération de politiques français nés après la guerre d'Algérie, avait initié un processus politique réaliste qui pouvait aboutir, bon gré mal gré, à des résultats, certes mitigés, mais probants pour amorcer une réconciliation mémorielle graduelle. Or,ce processus du président français semble avoir été victime d'interférences tierces, fruit de jeux de coulisses et de lobbyings émanant de cercles identifiés et connus pour leur hostilité à l'Algérie et aux Algériens. Les enjeux et les bruits houleux qui ont entouré le lancement et le déroulement du fameux rapport Stora, du nom du célèbre historien français, Benjamen Stora, sont là pour en témoigner. Le président français, qui affiche une nouvelle volonté d'aller au- devant de l'Histoire, devra pousser son entourage à transcender les clivages autour de ce dossier.
Et comme disait notre chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra au cours d'un séjour à Bamako le 05 octobre 2021: «Nos partenaires étrangers ont besoin de décoloniser leur propre histoire». Les cercles politiciens français hostiles à une réconciliation entre les deux pays et les deux peuples, et qui font des questions mémorielles un fonds de commerce florissant, doivent comprendre qu'une nouvelle page d'histoire peut s'écrire sans eux. Otage des clivages politiciens ségrégationnistes, la France de Macron se doit de se départir clairement de ces turbulences et interférences d'un autre âge. Emmanuel Macron n'avait-il pas franchi le pas en qualifiant la colonisation de l'Algérie de «crime contre l'humanité» et de «vraie barbarie». Idem pour le côté algérien, à travers le président Abdelmadjid Tebboune qui avait confié que «le dossier mémoriel doit inévitablement être traité d'une manière responsable et équitable dans un climat de franchise et de confiance».


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