À l'initiative de l'Algérie, en sa qualité de membre du Conseil des chefs d'état-major des pays membres du Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), le général d'armée, Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée Nationale Populaire, a pris part aux travaux de la session extraordinaire du Conseil des Chefs d'Etat-major des pays membres, tenue, jeudi, au niveau du Cercle national de l'armée à Beni Messous. Ont pris part à cette session également,le général de corps d'armée, Mokhtar Bollé Chaâbane,chef d'état-major général des Armées de la Mauritanie, le général de division Oumar Diarra, chef d'état-major des Armées du Mali, le général de division Salifou Modi, chef d'état-major général des Armées du Niger. L'objectif de cette rencontre, selon un communiqué du ministère de la Défense nationale, est de débattre et d'entériner de nouveaux projets de textes relatifs à ce mécanisme de coopération sécuritaire, s'inscrivant dans le cadre de la redynamisation de la coopération et de la consolidation de l'interopérabilité entre les pays membres. Dans son intervention, le général d'armée Saïd Chanegriha a souligné que «cette rencontre sera une occasion pour échanger les points de vue et les évaluations de la situation sécuritaire prévalant dans notre région, en s'inscrivant dans une dynamique commune et efficiente de coopération et de coordination opérationnelles». Selon le chef d'état-major de l'ANP, l'objectif de cette rencontre «est de traduire l'aspiration des peuples à la paix, la sécurité et le développement socio-économique de la sous-région» et ce, à travers des «actions réfléchies visant, essentiellement, l'endiguement des activités des groupes terroristes et celles des criminels, la consolidation de la résilience des populations pour y faire face et l'occupation du terrain, en vue de mettre sous contrôle permanent les anciens refuges et axes de déplacement des groupes terroristes».Aussi, Saïd Chanegriha soutiendra que «notre réunion contribuera, avec toute l'efficacité requise, à redynamiser ce mécanisme de coopération sécuritaire à travers la réadaptation de ses missions et son organisation pour garantir son opportunité et sa pérennité», ainsi qu'à «intensifier la coopération et renforcer les liens de solidarité, d'amitié et de bon voisinage entre nos pays et armées respectifs, afin de converger nos visions et fédérer nos efforts pour assurer la sécurité dans la sous-région». Un optimisme partagé par les participants qui ont salué le rôle de l'Algérie. Les travaux du Comité d'état-major opérationnel conjoint ont été sanctionnés, indique le ministère, par l'adoption des projets de textes proposés par l'Algérie. Des participants ont été reçus en audience par le président Tebboune. Après avoir mis «l'accent sur le caractère historique et fraternel des relations qui lient les pays membres de ce Comité», le chef de l'Etat a rappelé «la détermination de l'Algérie à promouvoir ces relations à la hauteur des attentes des peuples de la sous-région, notamment à travers sa contribution à la stabilité politique et sécuritaire dans la sous-région», en se basant «essentiellement sur le principe du rejet de l'ingérence étrangère, l'encouragement du dialogue interne et la sauvegarde de l'intégrité territoriale et la cohésion nationale des Etats». À cet égard, le président Tebboune a appelé «la communauté internationale à assumer ses responsabilités dans la sous-région conformément aux résolutions de l'ONU, notamment à travers davantage d'accompagnement et d'assistance aux Etats du Sahel, et ce à l'effet d'aboutir à un développement durable et à des solutions locales qui permettent de vaincre les difficultés et les problèmes socio-économiques, ceux-ci étant parmi les causes profondes et véritables de la dégradation de la situation sécuritaire dans la sous-région».