L'entrepreunariat est d'autant capital qu'il occupe une place importante dans la concrétisation du développement économique, ces deux secteurs sont intimement liés. Telle a été la conclusion de la journée d'études organisée lundi à Oran par la direction de la formation et de l'enseignement professionnels. Placée sous l'intitulé «L'entrepreneuriat, un projet professionnel réussi», la rencontre a réuni des enseignants, des experts et des représentants d'organismes de financement de projets, des porteurs de projets, des stagiaires et des apprentis. Les intervenants ont, dans leur majorité, été unanimes à souligner le poids du l'entrepreunariat dans le développement économique. Le directeur local chargé du secteur, Noureddine Aïmar, a indiqué que «l'entrepreneuriat visait à mettre en place un tissu institutionnel fort, réaliser une croissance économique et encourager l'investissement, par la création de microentreprises». Il a ajouté que «l'entrepreneuriat est un principe dans la participation au développement local avant d'être un choix et une initiative personnelle et ce, pour donner une impulsion et fournir une aide aux investissements publics, soulignant que «ce concept était une étape dans la concrétisation de l'idée de sous-traitance et de son rôle important et pivot dans la réussite des investissements majeurs dépendant d'un réseau dense de petites et moyennes entreprises devant assurer aux grandes les différents facteurs de production». Par là même, il fera savoir que «l'activité entrepreneuriale permet une intégration aisée de l'activité économique et du développement», avant d'assurer que «l'entrepreneuriat a le potentiel afin de s'étendre, s'associer ou fusionner, et de bénéficier d'un accompagnement de divers organismes d'appui, d'avantages fiscaux et parafiscaux et d'incitations de la part des pouvoirs publics et de la volonté politique affichée pour développer tous les aspects de l'activité économique». Lui emboîtant le pas, le directeur régional de la Banque de l'agriculture et du Développement rural (la Badr), Mustapha Zoubir, a, pour part, affirmé que «l'accompagnement, par cet établissement, des jeunes diplômés des centres de formation professionnelle, est sérieux et nécessite un véritable apprentissage, de même qu'un encadrement de taille et un suivi rigoureux». Selon Mustapha Zoubir, «cet accompagnement se situe à deux niveaux», expliquant que «le premier est celui de la formation, assuré par le réseau régional d'exploitation d'Oran de la Badr, qui prend en charge actuellement la formation de pas moins de 35 apprentis dans l'ensemble des spécialités. Le deuxième niveau, a-t-il ajouté, concerne «l'accompagnement financier, que ce soit à travers l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (l'Anade) ou l'Agence nationale du microcrédit (l'Angem), pour faciliter et traiter avec célérité les démarches bancaires, afin que les jeunes puissent entamer leurs projets dans des délais courts». Prenant en compte les capacités des jeunes, l'intervenant a exhorté la jeunesse à croire en ses idées, en passant à l'action en matérialisant leurs projets et à vaincre la peur, celle de l'erreur ou de l'échec et de pouvoir essayer à chaque fois si cela est nécessaire jusqu'au succès». Il en est de même pour le consultant dans le domaine de l'investissement, Charaf Eddine Dahri. Ce dernier a abordé les différents dispositifs et les avantages mis en place par l'Etat au profit des jeunes diplômés des universités, des centres et des instituts de formation professionnelle pour entrer dans le monde de l'entrepreneuriat, assurant que «la mise en place d'incubateurs d'entreprises, dans les Cfpa, est très importante pour accompagner les jeunes dans la création de leurs entreprises et les encourager à investir dans ce domaine, même sans expérience aucune». La rencontre a également servi de tribune par le biais de laquelle plusieurs questions ont été abordées, dont notamment l'entrepreneuriat électronique, le rôle de la pépinière d'entreprises dans l'accompagnement des porteurs de projets et l'esprit entrepreneurial.
