Le ministre de la Justice, garde des Sceaux Abderrachid Tabi a fait part mardi dernier au Sénat de «la révision prochaine» du code de procédure pénale et du code pénal. Les amendements qui seront apportés visent à adapter ces deux codes «aux développements survenus, notamment dans le volet relatif aux dénonciateurs, qu'il s'agisse de la corruption, de la traite des êtres humains ou de l'usage de stupéfiants et de substances psychotropes». Le ministre a également souligné que «son secteur avait opté pour l'approche préventive pour lutter contre le trafic des stupéfiants et de substances toxiques et le phénomènes de la traite humaine sans pour autant négliger l'aspect dissuasif. Il cité à titre d'exemple la création de quatre nouveaux centres régionaux de traitement de la toxicomanie aux normes internationales, tout en réhabilitant ceux qui existent déjà, dans le but d'assurer une prise en charge optimale des toxicomanes, notamment les mineurs. Répondant aux questions des membres de la chambre haute du Parlement, il a souligné que «la lutte contre ces deux crimes exigeait la conjugaison des efforts de tout un chacun, et ce dans le cadre de la mise en oeuvre d'une stratégie nationale pour contrer ces deux phénomènes». Concernant le phénomène de la traite des êtres humains, il a relevé que ce texte de loi relatif à la ltte contre la traite des êtres humains «comprend l'élaboration d'une stratégie nationale de prévention de ce phénomène confiée à la Commission nationale de prévention, créée en 2016, qui adopte des mécanismes de vigilance et de détection précoce des différentes formes de ce crime, et ce en coordination avec les différents intervenants dans la société pour assurer la protection et le soutien aux victimes». À propos de l'emploi des migrants africains, il a précisé que «l'Algérie gère ce dossier conformément aux cadres juridiques nationaux et en application de ses engagements internationaux dans le domaine des droits de l'homme». Il a en outre ajouté que «l'Algérie traite cette question(...), en coordination avec les autorités des pays de ces ressortissants étrangers». De sa part, la majorité des membres du Conseil a salué le contenu des deux textes de loi qui visent à moderniser le système juridique de lutte contre la traite des êtres humains et l'usage de stupéfiants et de substances psychotropes, en mettant l'accent sur l'aspect préventif dans la lutte contre ces phénomènes sans négliger l'aspect dissuasif. Ils ont souligné que «l'approche qui limitait ces phénomènes à l'aspect dissuasif «a prouvé son échec».