Rebond à la fois éclatant et inattendu dans le dossier «explosif» portant exclusivement sur le processus chaud entrant dans le cadre de la cession du MC Oran au profit de l'entreprise spécialisée dans les transports des carburants, Hyproc. Cette démarche risque de prendre du temps pour ne pas dire qu'elle risque de ne pas aboutir de sitôt. Pour cause, l'actionnaire Ahmed Mohamed Belhadj, dit Houari Baba, tergiverse à telle enseigne qu'il songe qu'il risque à même de faire, à tout moment, «faux bond» en ne ratifiant pas le document attestant la cession de ses parts, d'où d'ailleurs le retard observé, jusqu'ici et involontairement, par le notaire chargé de lancer les démarches administratives, à commencer par la notification du fameux sésame permettant au MC Oran de passer du statut d'une entreprise par actions à la majorité détenue par l'entreprise Hyproc. Ainsi donc, le document en question n'est pas encore prêt. Cette lacune est-elle imputable à l'ancien président du club, Ahmed Mohamed Belhadj? Qui est responsable de cette défaillance alors que l'on croyait que la situation a été reprise en main à telle enseigne que l'on a, même, lancé, et à maintes reprises, que la chose avançait à pas de géant? Quelles sont les raisons tangibles que l'on peut présenter pour expliquer un tel fait alors que l'Etat, représenté par la wilaya d'Oran, a franchi plusieurs étapes entrant dans le cadre de la nationalisation du club? Rien de palpable n'a en fait été concrétisé hormis le fait que l'on continue à trépigner à tel point que les plus aux faits soulignent que la situation risque d'échapper au contrôle. Dans la foulée, Ahmed Mohamed Belhadj, dit Houari Baba, tergiverse, quitte à ne pas «avancer comme un mouton de panurge ni encore moins comme un suiviste que l'on guide à tout-va». Il est contre toute attente, doté de «puissantes armes» lui permettant de faire valoir son droit. En s'exprimant sur la problématique, il est allé droit au but sans pour autant dissimuler son intention quant à faire marche arrière et revenir sur sa décision. L'enjeu est d'autant plus de taille qu'il n'a, d'ailleurs, rien laissé au hasard en faisant la part des choses. Il explique «avoir eu vent de l'information faisant état que le commissaire aux comptes, se penchant sur le fond de la problématique, prend en compte la question liée au registre du commerce de la SSPA/ MC Oran». Pour Belhadj, toute la question est à prendre en compte de bout en bout sans laisser planer aucun doute dont l'origine du problème. Il s'agit, selon l'ancien président du club, de ce document (registre du commerce NDLR) qui constitue le centre des hostilités ayant opposé les actionnaires. «La question relative au registre du commerce est prise en main par la justice», a rappelé Ahmed Mohamed Belhadj. Ne se contentant aucunement de ces dires, l'ex-président du club tient également à souligner que «avoir porté, par ma propre personne, cette affaire devant la justice en déposant plainte contre Youcef Djebbari pour avoir procédé au remaniement sans juger utile d'avoir mon aval ni le quitus des actionnaires». «Cette affaire étant entre les mains de la justive, celle-ci ne s'est, jusqu'ici, pas encore prononcée», a-t-il fait savoir. Autrement dit, toute démarche, allant dans le sens de la nationalisation du club, tributaire de la nécessité de prendre en compte cette question liée au registre du commerce. C'est du moins ce pense, dur comme fer, Belhadj qui avoue ne «rien piger» maintenant que «l'on m'explique que le dossier de la société que gère le commissaire aux comptes porte sur cette affaire». Pour Belhadj «la société Hyproc est bien partie pour prendre en main la gestion du club», raison pour laquelle, a-t-il ajouté, «j'ai accepté de céder mes parts pour le bien du club». Laissant place au scepticisme et au doute, Belhadj fera savoir implicitement de sa volonté de ne pas, désormais, «avaler toute explication qu'on lui avance, notamment en ce qui a trait au registre du commerce». «Il y a anguille sous roche», a-t-il indiqué, rappelant que «le wali a bien précisé qu'il faut se baser sur l'authentique registre du commerce, ce dernier porte sur le chiffre d'affaires de la SSPA égal au montant de 4,5 milliards de centimes». Dans la tourmente, Belhadj fera état, et sans avancer aucun nouvel élément, de la rencontre devant le réunir aujourd'hui avec le wali d'Oran, Saïd Sayoud.