Les jours passent et se ressemblent. Si les actionnaires de cette SSPA/ MC Oran ont tous prononcé au profit leur désintégration, cédant leurs parts à l'entreprise Hyproc Shipping, la situation n'est pas encore tirée au clair, du moins pour le moment où les choses avancent, pour des raisons jusque-là inexpliquées, à pas mesurés pour ne pas dire à pas de tortue. Les contours d'une association MC Oran-Hyproc se dessinent lentement. Sinon comment interpréter le fait que cette cession des parts n'est jusque- là pas encore notifiée à qui de droit, Hyproc? Comment explique- t-on le fait qu'elle ne soit pas non plus certifiée par le notaire après plus de quarante jours qui ont suivi le prononcé du verdict tant attendu par les supporters et les sportifs de l'Oranie, le divorce des actionnaires du MC Oran et la prise en main de la gestion du club par cette entreprise tant réclamée? Hormis les réunions qui se tiennent et dont l'ordre du jour des travaux est toujours le même, aucune annonce heureuse n'est, jusqu'ici, communiquée alors que le club traverse la pire situation de son histoire, celle- ci risque de se corser encore plus. Autrement dit, le club phare de l'Oranie se retrouve à la croisée des chemins. Ses actionnaires se sont défaits de ce lourd fardeau qu'ils n'ont, d'ailleurs, pas assumé depuis l'avènement de ce professionnalisme, alors que l'entreprise devant reprendre le flambeau tarde à venir. «Hormis les annonces des salons, rien de concret ne se profile à l'horizon», déplore t-on localement, regrettant par- là même que «cette nouvelle fusion risque de se transformer en arlésienne ou encore en un conte de fées». Le club phare de l'Oranie célébrera, ce 14 mai, la 77e année de son existence. Ses supporters sont sur la défensive, voire grincheux à telle enseigne qu'ils sont empressés et pressés de voir les autorités accélérer le dossier de la nationalisation de cette citadelle qu'ils ont récupérée et arrachée des griffes de ces actionnaires l'ayant transformée en coquille vide n'ayant, depuis des années durant, pas prononcé son mot dans le Championnat national à tel point qu'elle a, à plus d'un titre, failli dégringoler ou encore faire chute libre. D'ailleurs, aucun de ses supporters n'oubliera la relégation en D2 dont elle a été «victime» en 2008. Une année après, le club revient parmi le club d'élite pour se contenter de jouer, depuis, les rôles de figurants, sans plus. Plus grave encore, aucune explication n'a été donnée hormis de se contenter du «dernier soupir du Roi Maure» se lamentant de la chute de sa citadelle andalouse, alors que l'on pouvait faire mieux. «Car le MC Oran mérite mieux», fait-on savoir. Tout le contraire s'est produit depuis la professionnalisation du football. En effet, le club, vit, depuis 2010, des situations à la fois inédites et moins cotonneuses. Sa gestion a, à plus d'un titre, été déplorée. Il en est de même pour ses gestionnaires qui ont, dans plus d'un cas, été traités de tous les noms d'oiseaux, voire agressés en plus des invectives et autres véhémences auxquelles ils ont eu droit à chacune des rencontres les regroupant avec les supporters. Souvenons-nous de cette inoubliable «rossée» administrée par un supporter à l'ancien premier patron du MC Oran, Tayeb Mehiaoui. Si le partenariat Hyproc-MC Oran a été publiquement prononcé, les supporters, eux, sont toujours dans l'expectative, attendant sa concrétisation. Que va donc changer la réunion de demain? Celle-ci, se tenant à la wilaya d'Oran, devra regrouper les responsables de l'entreprise Hyproc et les désormais anciens dirigeants du MC Oran. Jusqu'ici, aucun mot, si petit soit-il, n'a été prononcé, hormis le fait de dire que les choses avancent. Qu'à cela ne tienne. Car la situation est d'autant plus urgente qu'elle exige des mesures à la fois exceptionnelles et urgentes.