La Compagnie nationale des hydrocarbures continue sans trop faire de bruit à confirmer son statut de colonne vertébrale de l'économie du pays. Pas question de s'endormir sur ses lauriers lorsque l'on ambitionne de rentrer dans le cercle fermé des cinq plus grandes compagnies mondiales. Pas plus tard qu'hier, un contrat de réalisation du complexe pétrochimique a été signé entre la Step Polymers Spa (filiale à 100% de Sonatrach) et la Jv Petrofac-Hqc. Le document a été paraphé en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab et du P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar. Quel est le but de ce partenariat? Ce contrat de type Engineering, Procurement & Construction porte sur la réalisation, au niveau de la zone industrielle d'Arzew, d'un complexe pétrochimique s'étalant sur 88 hectares destiné à la production de 550000 tonnes/an de polypropylène. D'une durée de 42 mois, sa concrétisation permettra la création de plus de 12000 postes d'emploi. 6000 postes d'emploi directs pendant la phase construction, 450 emplois pendant la phase exploitation et 2000 postes d'emploi indirects, a indiqué le groupe pétro-gazier sur sa page Facebook. Un vaste programme de plantation d'arbres et de couverts végétaux est prévu au niveau de la wilaya d'Oran dans le cadre du respect des normes et standards appliqués à l'échelle nationale et internationale en matière de protection de l'environnement. Il faut savoir que la production de polypropylène attendue de ce futur complexe sera destinée à couvrir les besoins du marché national et à exporter le surplus de la production sur les marchés européen, asiatique et africain. Son financement a fait l'objet d'une seconde signature portant sur une convention entre la Step Polymers Spa et la Banque nationale d'Algérie (BNA) comme chef de file. Elle permettra le financement du projet de réalisation du complexe pétrochimique de polypropylène d'Arzew à hauteur de 70%, tandis que les 30% restants seront financés en fonds propres. Cette structure viendra s'ajouter aux sept complexes pétrochimiques détenues par le groupe pétro-gazier. Deux complexes sont détenus à 100% par le groupe, et cinq autres réalisés dans le cadre de partenariats. Ces complexes ont permis de valoriser près de 5 milliards de m3 de gaz naturel au cours de l'année et exporter plus de 1 milliard de dollars en produits pétrochimiques en 2019. Un chiffre qui devait exploser en 2022. Il faut souligner qu'entre Petrofac et Sonatrach, c'est une «idylle» qui dure depuis une vingtaine d'années. Le groupe de services pétroliers britannique avait, en effet, déjà annoncé avoir remporté, au mois de janvier 2011, un contrat d'un montant de 1,2 milliard de dollars auprès de la société In Salah Gas (ISG), une filiale commune entre Sonatrach (35%), BP (33%) et Statoil (32%). Le projet concernait le développement et la commercialisation de gaz naturel dans cette région. Plus récemment la Société nationale de génie civil et bâtiment «GCB», filiale de Sonatrach a conclu, le 29 septembre 2022, avec la compagnie britannique Petrofac, un contrat de partenariat dans l'ingénierie et la construction qui doit permettre à la filiale d'exceller dans cette activité stratégique. 10 ingénieurs algériens ont bénéficié d'une formation dans les bureaux d'études de Petrofac à l'étranger dans le cadre de ce partenariat qui s'inscrit dans la stratégie de Sonatrach pour développer et encourager le contenu national, a révélé le patron de Société nationale de génie civil et bâtiment «GCB» qui a fait savoir que la société GCB dispose de plus de 200 ingénieurs qui vont profiter de ce partenariat pour maîtriser les domaines de l'ingénierie et de réalisation dans les industries pétrolières et gazières. Sonatrach- Petrofac c'est, incontestablement tout bénéfice...