La scène nationale replonge dans la léthargie, alors qu'il y a quelques jours de cela, les choses prenaient un sens plus dynamique, dont la classe politique était l'initiatrice. Plusieurs projets ont été suggérés par des partis dans la perspective de réaliser un rassemblement national à même de renforcer le front interne et de consolider la cohésion nationale. Des partis politiques ont montré une volonté de s'entendre autour d'une initiative visant la défense de la souveraineté nationale et la mobilisation patriotique pour faire face aux dangers qui guettent la patrie, aux frontières. Des rencontres ont été organisées et ont vu la participation d'un nombre important de forces politiques pour réaliser l'objectif commun, à savoir la mise en branle d'un front interne qui sera le bouclier de l'Etat national à l'aune des mutations qui impactent le monde et le nouvel ordre mondial qui se profile à l'horizon. La dernière rencontre s'est faite le 4 juin dernier, à l'initiative du président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, qui a contacté les partis politiques, dans l'objectif d'accélérer le processus de la création d'un cadre qui servira de front pour la sauvegarde de l'Etat national et la défense de la souveraineté du pays et de ses frontières. Les partis de la majorité ont tous exprimé leur accord et leur soutien à cette initiative unioniste dont les contours ont été esquissés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé à un rassemblement national et au renforcement du front interne et à la consolidation de la cohésion nationale. L'optimisme se faisait sentir à travers ses appels au rassemblement et au dialogue par des partis politiques. Les observateurs pensaient que la démarche rassembleuse allait se réaliser le plus rapidement possible. L'initiative adoptée par la majorité des partis politiques ne s'est pas concrétisée. Il semble que le projet est au stade des préparatifs et des rencontres formelles, en attendant le grand acte de sa mise en oeuvre sur le terrain, à travers une action grandiose de mobilisation populaire. Une chose est sûre: la classe politique est pleinement engagée dans cette perspective du rassemblement autour de la défense du pays et de sa stabilité face aux menaces émanant de ses frontières. La saison estivale a ses secrets qui font que l'activité politique connaît un recul durant cette période qui se confond avec du repos et l'évasion. Certainement qu'avec la rentrée sociale, la dynamique politique en général va connaître une percée notable. L'initiative du rassemblement national et de renforcement du front interne et de la consolidation de la cohésion nationale, sera relancée d'une manière effective et concrète à la rentrée politique des partis. L'engagement a été signé par la majorité des forces qui constituent la classe politique dont l'adhésion à un cadre réunificateur a été entérinée solennellement. Tous comptes faits, le rassemblement national et la mise en branle du front interne sont devenus une nécessité politique de premier ordre. Le pays évolue dans une région où les risques géostratégiques sont omniprésents. La contribution et l'adhésion de tous et de toutes est une urgence patriotique dans la perspective de parer aux menaces émanant des puissances aux relents néocolonialistes et d'ingérence dans les affaires des pays souverains. À ce niveau, la classe politique est consciente de l'enjeu, elle est impliquée dans ce processus visant la matérialisation et la concrétisation de la proposition, qui concerne toutes les forces vives de la nation et pas uniquement les partis politiques. L'Algérie a une expérience considérable de ce genre d'initiative qui vise la mobilisation populaire et le rassemblement des énergies saines de la patrie. La démarche va connaître sa voie incontournable, à savoir sa concrétisation sur le terrain.