Un regain timide de l'activité de partis s'est manifesté sur la scène nationale durant les dernières 48 heures. Ce regain répond à une urgence politique dont la question de la souveraineté nationale et l'unité du pays constituent le leitmotiv. Ainsi, le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front des forces socialistes (FFS) et le parti TAJ, ont exploité la fin de la semaine pour s'exprimer sur les questions cruciales qui impactent la scène politique nationale. Le RND a choisi la wilaya de Tlemcen pour plaider le renforcement des réformes économiques. À ce propos, le chargé de gestion du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, a souligné que «l'Etat a initié le travail sur des projets structurants pour l'économie nationale, à travers la redynamisation de plusieurs secteurs productifs, comme l'activité minière, qui revêt une importance particulière pour ses réalisations futures inédites, dans la fourniture des besoins du marché en matières premières et la réduction des importations», indique-t-on. Le FFS a choisi la wilaya de Tizi Ouzou dans le cadre de la nouvelle réorganisation des structures du parti pour s'exprimer sur les questions politiques qui requièrent une importance capitale pour le pays. Dans ce sens, le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, a indiqué que le parti «oeuvrera toujours pour la préservation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays. Il n'acceptera jamais qu'une personne, quelles que soient son appartenance, ses origines et ses convictions, porte atteinte au pays, à sa souveraineté, à son unité et à son intégrité territoriale. Le FFS répondra présent, comme il l'a toujours fait depuis sa création jusqu'à aujourd'hui, à l'appel de l'Algérie», a-t-il rappelé. La présidente du parti Tajamoue Amal El Djazaïr (TAJ), Fatima Zohra Zerouati, a appelé à un rassemblement national de tous les Algériens pour «sauvegarder la souveraineté et l'indépendance nationales. Les différences dans nos visions et approches politiques et idéologiques importent peu face à l'essentiel, à savoir la défense de l'Algérie et son unité», a-t-elle martelé. Idem pour le MSP qui s'est distingué par un meeting populaire pour la commémoration du 20e anniversaire du décès du fondateur du MSP, son président, Mahfoud Nahnah. Dans le sillage de la célébration, le MSP a rappelé que «Si nous appelons à un consensus entre les partis politiques, nous ne les invitons pas à se fondre ni à abandonner leurs positions», a-t-il tonné.Il est clair que les déclarations des partis en question se recoupent sur l'essentiel. Cette «synergie» est le produit d'une démarche commune et d'un partenariat politique entre plusieurs partis de la majorité au pouvoir et une partie qui se trouve dans l'opposition. Mais le reste de la classe politique affiche aux abonnés absents. Le consensus pour lequel ont appelé lesdits partis politiques vise surtout à mettre en place un cadre rassembleur et fédératif des forces politiques autour de la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne. La classe politique affiche une atrophie chronique quant à un renouvellement concret à même d'enclencher une rupture en mesure de permettre aux nouveaux cadres d'émerger sur la scène politique nationale afin de porter l'étendard du changement qui reflète les nouveaux défis qui se dressent au pays à l'aune des mutations régionales et internationales en cours. Le renforcement du front interne s'impose comme donne politique. Il y va de la stabilité de l'Etat national et de sa pérennité. Mais l'enjeu du renouvellement de la classe politique est devenu une urgence qui ne peut plus attendre. L'exigence d'un nouveau processus politique qui concerne les partis est incontournable afin de réaliser le saut qualitatif tant attendu par la société en mal d'alternatives et de solutions concrètes pour sortir de la spirale qui a tant duré.