C'est un club qui ne cesse de vivre sous les effets, les faits et le rythme des évènements le marquant, contre toute attente, à jamais, surprenant plus d'un à chacune des haltes qu'il marque. Il s'agit du Mouloudia Club d'Oran dont l'avenir s'annonce, pour une fois depuis pratiquement près de 20 ans, radieux. C'est en fait toute la nouveauté qui vient d'être annoncée par le wali d'Oran à l'adresse des membres du bureau du Club amateur, les informant que l'évènement tant attendu est enfin arrivé. Celui-ci porte le sceau de la prise en main temporaire des affaires du club par l'entreprise Hyproc à partir du 10 août du mois en cours. Cet heureux «verdict» a été annoncé lors de la rencontre tenue, dimanche à la wilaya d'Oran, ayant regroupé le wali d'Oran, Saïd Sayoud, avec les membres du Club amateur du club phare de l'Oranie, le MC Oran. Il a d'autant plus redonné espoir aussi bien aux responsables du club qu'aux supporters, la note étant fixée sur les démarches à entreprendre dans les brefs délais. «Celles-ci seront assumées à titre momentané par les membres du Club amateur», a-t-on indiqué auprès des sources ayant pris part à cette rencontre tenue à huis clos, les hommes des médias n'ont pas été conviés à cette réunion que l'on a qualifiée d'«évènement historiquement décisif et déterminant, dont les contours d'un avenir radieux s'annoncent prometteurs. Lors de cette rencontre, ayant tenu les Oranais en haleine et dans l'expectative, le wali d'Oran a été prolifique dans le discours qu'il a tenu, celui-ci contenant des mesures qui ont été décidées au seul profit du club et son avenir, aussi bien à court terme qu'à long terme. Le wali a, pour ainsi dire, annoncé les premières esquisses fixées en replaçant le Club amateur dans le rôle qui lui sied. En le valorisant de la manière reflétant dignement son image, il lui a même accordé le quitus lui permettant d'agir et de réagir en tant qu'acteur principal du terrain lui appartenant depuis la création de ce club. Loin des mesures décidées selon les humeurs, la wilaya d'Oran a jugé utile de mettre fin au «pouvoir» et à la gestion de l'administrateur judiciaire. Ce dernier est appelé à céder logiquement sa place à ces hommes qui composent le conseil détenteur et propriétaire de la majorité des parts du club, le Club amateur. Dans l'immédiat, ajoutent des sources proches du club, ces hommes sont, eux aussi, tenus de mettre en place les mécanismes et le mode emploi leur permettant d'aller de l'avant en reprenant le terrain en tant que «décideurs», à titre transitoire, du club, en attendant l'arrivée de l'entreprise Hyproc. Il s'agit là d'un point important qui a dominé les discussions tenues entre le wali et ses interlocuteurs du bureau exécutif du club amateur. D'ailleurs, le wali, Saïd Sayoud, n'est pas allé par quatre chemins pour mettre l'accent sur cette question, éloigner l'administrateur judiciaire de la gestion des affaires de la citadelle d'El Hamri, en plus d'invalider et de rendre caduques toutes les mesures et les opérations qu'il a décidées et contre toute attente signées. La gestion de ce représentant de la loi a, à plus d'un titre, fait l'objet de manquements lui ayant été fatalement imputés. Il s'agit de prime abord de sa gestion unilatérale des affaires de ce club mythique, bafouant, déplore-t-on, ne serait-ce qu'un simulacre de consultations des enfants qui ont, des années durant, veillé sur ce club ni jugé utile de prêter ne serait-ce qu'un tant soit peu d'intentions vis-à-vis des responsables de la ville en les tenant informés de ce qui se trame dans le club, notamment dans le volet lié à la gestion immédiate de son administration. C'est ainsi que les mêmes sources affirment que «ledit administrateur judiciaire est allé jusqu'à procéder à la signature des contrats à de jeunes joueurs, en plus d'accorder des avenants pour plusieurs autres», soulignant «avoir multiplié des contacts en prenant attache avec Moulay Haddou et Salem Laoufi, Tahar Chérif El Ouezzani et Bachir Mecheri, en leur suggérant d'assumer la fonction de premier responsable de la barre technique de l'équipe». Une question est en droit d'être posée: est- ce que ledit administrateur judiciaire a outrepassé ses prérogatives en agissant de telle sorte? Loin des critiques d'humeur, les plus aux faits des rouages du club sont catégoriques en affirmant que «la mission principale dudit juriste est d'autant plus temporaire qu'il était appelé à baliser le terrain à l'entreprise devant prendre en main les affaires du club».