La date de la rentrée scolaire n'a pas encore été annoncée. Jusqu'à hier, l'opinion publique demeurait sans nouvelles quant à l'ouverture des écoles. Il reste qu'une instruction du ministre de l'Intérieur, adressée aux walis, apporte quelques éclairages sur cette situation qui a amené les parents d'élèves à s'interroger sur l'absence de communication à ce sujet. L'instruction ministérielle en question est d'ordre organisationnel. Son objectif consiste à assurer une rentrée scolaire «réussie et sûre» au niveau des écoles primaires en prévision de la prochaine saison 2023-2024. Cet ordre ferme devra être suivi en coordination avec toutes les parties prenantes au niveau local, a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur. On relève que l'accent a été mis, dans le document, sur «la nécessité de réceptionner, avant la rentrée scolaire, toutes les structures programmées afin de diminuer la pression que pourraient connaître certaines régions». Il s'agira, dans ce cadre, estime le ministère, de s'assurer de leur préparation et de la disponibilité des besoins essentiels, de finaliser les travaux de maintenance et de garantir le chauffage des écoles de manière «régulière, permanente et sûre», notamment dans les régions reculées, tout en assurant le gardiennage et la sécurisation des abords des écoles primaires». Les walis ont été également invités à «veiller à la sécurité routière sur la voie publique, et ce en coordination avec les différents services de sécurité». Le commandement du ministre a, par ailleurs, souligné l'importance «d'accélérer la validation de la liste des élèves concernés par la prime scolaire pour assurer son versement aux bénéficiaires avant la rentrée, et de réunir les meilleures conditions de scolarisation, notamment en ce qui concerne la cantine et le transport scolaires». Aussi, est-il préconisé, dans le document, «d'assurer des repas aux élèves, à partir du premier jour de la rentrée et de veiller au parachèvement des opérations d'approvisionnement des cantines scolaires et de règlement de toutes les dépenses liées à la gestion des cantines dans les plus brefs délais, avec la mobilisation d'un nombre suffisant d'agents». Brahim Merad a également insisté sur «l'importance d'arrêter un programme de transport scolaire spécial, permanent et régulier», couvrant toutes les lignes concernées, notamment pour les régions éloignées (des écoles) et enclavées, ainsi que les quartiers à forte densité démographique, et ce, à travers la mobilisation de tous les bus disponibles au niveau des parcs communaux, la réparation des bus en panne et leur maintenance périodique». Le ministre n'a pas écarté la possibilité de «recourir, en cas de besoin, à la conclusion de conventions avec des opérateurs privés pour couvrir le manque enregistré en matière de transport des élèves», est-il précisé dans le même document. «En consécration des valeurs de concertation, l'instruction a porté sur la nécessité de relancer le Conseil de coordination et de concertation qui regroupe tous les acteurs de la famille de l'éducation et les responsables locaux, représentant l'ensemble des secteurs concernés, au niveau de chaque commune», souligne le communiqué. «La tenue d'une réunion périodique et régulière du Conseil a également été soulignée, vu qu'il s'agit d'un espace efficace de prise de décisions adéquates, en termes de conditions de scolarité», conclut le document ministériel. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belaabed, avait, rappelle-t-on, annoncé, en mai dernier, que la rentrée scolaire 2023-2024, «connaîtra de nombreuses améliorations et nouveautés», notamment dans l'encadrement de l'éducation physique et sportive pour le cycle primaire, à l'instar du recrutement de milliers d'enseignants dans ce même palier, une «première» pour l'école algérienne, avec l'ouverture de 12000 postes budgétaires, en sus de l'instauration de l'éducation routière dans ce cycle et le recrutement de 400 auxiliaires de vie scolaire pour accompagner les élèves autistes.