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Kaci Djerbib: le poète après le journaliste
Stand Dalimen
Publié dans L'Expression le 04 - 11 - 2023


Lorsqu'on écoute Kaci Djerbib parler, on dirait qu'on est en train de lire un livre. Il y a d'abord cette faculté qu'il possède de bien structurer ses idées et ses récits, en parlant. Ensuite, il y a la richesse des événements qu'il raconte et la pertinence des analyses qu'il en fait. C'est donc tout naturellement que la lecture de son livre est fortement recommandée. «M'dina, fragments de villes et autres lieux» vient de paraitre aux éditions Dalimen qui lui ont assuré un habillage esthétique digne d'une grande maison d'édition. Le livre de Kaci Djerbib se lit comme un long poème, mais aussi comme un essai à la fois historique, mais aussi politique et sociologique. Le livre nous fait également voyager dans de nombreuses grandes villes du monde où l'auteur a vécu ou qu'il a visitées à l'instar de New York, Tunis, Alger, Mexico... Kaci Djerbib nous dit, en marge de sa séance de vente-dédicace, qu'il a toujours écrit. Sa passion pour l'écriture est née de ses différentes et très nombreuses lectures dans plusieurs langues. Son expérience dans le domaine culturel trouve quelque part son origine du temps où il était scolarisé au Lycée «Amirouche» de Tizi Ouzou. Il faisait partie de «l'équipe» qui avait initié et assuré les animations culturelles dans cet établissement scolaire mythique. Par la suite, Kaci Djerbib a fait un long parcours dans le journalisme dans les équipes de l'APS (Agence Presse Service). Un parcours dans la presse qui s'est étalé de 1974 à 2008 et l'ayant conduit aux bureaux de l'APS à Bruxelles puis à Washington dans les années 2000. Kaci Djerbib a également signé dans plusieurs journaux, notamment dans les rubriques économiques et culturelles. L'exercice du journalisme lui a permis d'être témoins oculaire de nombreux événements importants devenus avec le temps des escales historiques. Mais, déplore-t-il, quand on écrit un article ou un reportage, on est obligé, en tant que journaliste, de se détacher de ses sentiments, chose qui, avec le temps, devient frustrante, ajoute-t-il. D'où ce besoin pressant né chez lui de traiter les évènements sous un autre angle, celui de la poésie et de la prose. Le résultat est on ne peut plus concluant: M'dina est en effet un livre qu'on déguste au fil des lignes et des pages. Un ouvrage qui s'ouvre sur trois citations prégnantes et profondes de trois écrivaines, Nina Bouraoui, Assia Djebar et Malika Mokeddem. Puis en entamant le premier chapitre de l'ouvrage, l'auteur cite un poète exceptionnel, Tahar Djaout où ce dernier dit tout son amour et son attachement à la poésie. Une passion que partage amplement Kaci Djerbib qui aurait bien pu écrire un roman ou un essai pour s'exprimer car sachant parfaitement que la poésie est moins porteuse que ces deux autres genres. Mais il a opté pour la poésie malgré tout et envers et contre tout. Car comme le dit si bien Djaout, cité par Djerbib: «La poésie est la parole première, la parole finale aussi». Djerbib explique que par l'écriture, l'on essaye de retrouver un passé, un présent, un pays, une ville, des personnes et des bruits qui manquent à l'instant vécu. Tous les chapitres du livre se déclinent en deux parties, celle, poétique où l'auteur fait appel à sa fibre sensible pour dire les choses avec des métaphores et des images poétiques prenantes et très élaborées. Puis, dans un second temps, l'auteur fait appel à son style journalistique afin d'expliquer en quelque sorte, ce qu'il disait poétiquement plus haut. Une manière originale et inédite, du moins dans notre pays, de revisiter une vie et un parcours professionnel mais aussi des événements nationaux et internationaux ayant marqué l'auteur. Né le 22 janvier 1948 au village Tizi Hibel à Ath Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Kaci Djerbib ne pouvait pas ne pas consacrer un chapitre à ce berceau où il vit le jour. Dans la partie poétique consacrée à Tizi Hibel, Djerbib écrit: Ce village mien, oasis de soleil et de vents frivoles, de silences incommensurables et de noces joyeuses, l'été comme l'hiver, ce village mien frissonne comme un coquelicot ouvert au jour qui recommence, dans les yeux et dans la tête, dans le coeur et sur mes mains. Comme on peut le constater dans cet extrait, il n'y a point de trace du journaliste Kaci Djerbib dans cet aspect de son livre. C'est le poète qu'on découvre. Derrière le journaliste ayant écrit une infinité d'articles où la poésie n'avait pas droit de cité, se cabrait continuellement le poète qui dormait en lui pour exploser un jour. Ce jour est venu et le résultat aurait pu être juste un recueil de poésie comme le fait la majorité écrasante des poètes. Mais Kaci Djerbib veut, à travers ce livre, concilier le journalisme qui fut son métier et sa passion avec la poésie dont il est un féru. Ce qu'il y a de très original dans le livre de Kaci Djerbib, c'est le fait que deux perspectives s'offrent au lecteur. Ou bien le lire comme un roman du début jusqu'à la fin. Ou bien l'ouvrir à n'importe quelle page, et commencer la lecture au gré du hasard. On peut entamer l'ouvrage par la fin ou encore aller à la table des matières et choisir les thèmes qui nous attireraient le plus. La diversité des sujets abordés par Kaci Djerbib dans son livre est également un élément qui renforce la richesse de ce dernier. Kaci Djerbib précise en conclusion que pour lui, quelque part, la poésie se révèle un outil d'expression et de communication comme le journalisme, avec toutefois une nuance pour ce métier qui se fonde sur la véracité des faits: «La poésie que l'on écrit pour soi et pour les autres n'a pas d'horizon. Le poète existe pour être à l'écoute de ce qui l'entoure, et pour réagir(...). La poésie est un formidable instrument d'éveil et un immense espace de liberté». Kaci Djerbib le dit et le prouve à travers son précieux ouvrage qui fait rêver le lecteur tout en lui offrant une immersion dans des événements historiques méritant chacun à lui seul tout un livre.

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