Le Premier ministre sioniste d'ultra droite, Benjamin Netanyahu, a rejeté un cessez-le-feu dans la guerre contre Ghaza, entrée mardi dans son deuxième mois, malgré les appels répétés à une trêve humanitaire et un bilan de plus de 10.000 morts selon le mouvement islamiste palestinien. Dans la nuit, les bombardements aériens de l'armée fasciste contre le territoire palestinien contrôlé par le Hamas ont continué, tuant plus de 100 personnes selon le ministère de la Santé. Sous une couverture aérienne, les troupes sionistes au sol disent continuer à progresser dans la bande de Ghaza après avoir encerclé la ville et coupé le territoire en deux,.»Arrêtez cette guerre injuste (...). Ils prennent pour cible des civils dans leurs maisons. Arrêtez cette machine à détruire. Sauvez-nous», a lancé Hicham Koulab, un déplacé palestinien, rattrapé par les bombardements sionistes à Rafah dans le sud du territoire.»Il n'y aura pas de cessez-le-feu à Ghaza sans la libération de nos otages», a répété Netanyahu dans un entretien avec la chaîne américaine ABC News lundi soir.»Concernant les petites pauses tactiques, une heure par-ci, une heure par-là, nous les avons déjà eues», a-t-il ajouté, après une annonce de la Maison Blanche évoquant la «possibilité de pauses tactiques» pour permettre aux civils de fuir les combats et la circulation des aides humanitaires. Alors que l'entité sioniste a retiré de Ghaza en 2005 son armée et les milliers de colons après 38 ans d'occupation, Netanyahu a affirmé que son pays prendrait «pour une durée indéterminée, la responsabilité générale de la sécurité» dans le territoire palestinien après la guerre. Car «lorsque nous n'avons pas cette responsabilité, nous assistons à l'éruption de la terreur du Hamas», a ajouté Netanyahu qui joue sa survie politique. Les Nations unies, des ONG, les dirigeants du monde arabe, et d'autres pays à travers le monde, appellent sans cesse à un cessez-le-feu, une idée qui n'est pas soutenue par Washington poussant pour des «pauses humanitaires» et insistant sur le droit d'Israël à se défendre. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé d'urgence un «cessez-le-feu humanitaire» dans le petit territoire palestinien, transformé en «cimetière pour les enfants». Les bombardements sionistes contre Ghaza ont fait 10.022 morts, en majorité des civils incluant plus de 4.000 enfants, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas fourni lundi. Guterres a également réitéré sa condamnation des «actes terroristes odieux» du Hamas le 7 octobre et fustigé ce mouvement qui utilise «les civils comme boucliers humains et continue à tirer des roquettes vers Israël sans distinction». Dimanche soir, l'armée sioniste a annoncé l'intensification de sa campagne de bombardements, parallèlement à une offensive terrestre lancée le 27 octobre. Les affrontements au sol les plus intenses se déroulent dans le nord du territoire, où se trouve la ville de Ghaza qui abrite selon l'armée sioniste le «centre» du Hamas. En coordination avec les troupes au sol des avions de combat bombardent des «cellules terroristes», à savoir les écoles, les mosquées, les églises et les hôpitaux. «C'est une guerre différente de toutes celles que nous avons connues», a déclaré le ministre de la Défense sioniste, Yoav Gallant, qui sait effectivement de quoi il parle. Les bombardements barbares de l'armée fasciste éprouvent durement les quelque 2,4 millions de Palestiniens, piégés dans le territoire de 362 km2. Ils sont privés de livraisons d'eau, d'électricité et de nourriture par le siège imposé par l'entité sioniste depuis le 9 octobre, alors que Ghaza était déjà soumise à un blocus depuis plus de 16 ans. Ils ont aussi poussé sur les routes 1,5 million de personnes, selon l'ONU. L'armée sioniste a maintes fois poussé à l'exode les civils palestiniens dans des tracts ou des messages SMS à quitter le nord de la bande de Ghaza vers le sud, tout en leur promettant des récompenses en échange de renseignements sur l'endroit où se trouvent les prisonniers du Hamas. Mais ses bombardements continuent de toucher aussi bien le sud du territoire assiégé. A Khan Younès, également dans le sud de la bande de Ghaza, des secouristes recherchaient sous les décombres des survivants après des frappes sionistes nocturnes qui ont détruit des habitations. Outre les bombardements et les raids dévastateurs, les Palestiniens se plaignent de n'avoir ni eau ni nourriture. Guterres a déploré lundi l'aide insuffisante arrivant par Rafah, point de passage avec l'Egypte. Avec 569 camions depuis le 21 octobre, «le goutte à goutte d'aide n'est rien face à l'océan de besoins».