Le coach du MC Oran, Kheireddine Madoui, ne quittera pas le radeau. Il ne sera pas non plus relevé de ses fonctions. Telle est la nouveauté toute fraîche qui marque le club phare de l'ouest du pays, le MC Oran. Ne lui reprochant aucunement une quelconque responsabilité, si petite soit-elle dans les défections répétitives de l'équipe, la direction des Hamraoua vient de lui accorder de nouveau sa confiance, prenant en compte les conditions actuelles qui prévalent la citadelle d'El Hamri, celles-ci sont d'autant plus difficiles à gérer que les poulains de Madoui et ce dernier peinent à se lancer normalement dans ce championnat qui marque, ce week-end, sa 9e journée. La direction du club n'a, ainsi donc, pas tourné le dos au coach qui a répondu présent pour prendre en main les destinées du club dans des conditions difficiles, alors que de nombreux cadres locaux et anciens joueurs ont brillé par leur carence, d'autres n'ont rien trouvé de mieux à faire que de justifier leur «faux bond» par des contretemps les empêchant d'intervenir ne serait-ce que pour marquer cette période de transition difficile à assumer aussi bien par la direction ayant fraîchement pris le relais que par l'entraîneur ayant repris le flambeau dans des conditions draconiennes. Le coach Madoui a, en revanche, osé braver tous les aléas et pris son destin en main, gageant sa notoriété d'entraîneur en titre venu assumer des responsabilités où plusieurs de ses compères, notamment au niveau local, se sont totalement illustrés par leur absentéisme et leur silence, d'où la reconnaissance de la direction du MC Oran, celle-ci n'a en aucun cas été ingrate à ce défi relevé par le coach Madoui. La mesure et qui porte, en fait, sur le maintien en place de Madoui, a été décidée quelques heures seulement qui ont suivi la défaite du MC Oran en affrontant, à domicile, la JS Kabylie. Elle colporte dans ses dimensions une réponse à la fois juste et digne des grands clubs à ces «petites» voix insidieuses s'élevant sournoisement dans les coulisses réclamant la tête de Madoui. En revanche, les dirigeants des Rouge et Blanc voient autrement les choses. D'ailleurs, ils ont jugé utile de rendre à César ce qui appartient à César en accordant, certes, des circonstances atténuantes au coach, mais agissant à la hauteur de l'évènement en primant la sérénité et balayant d'un revers de main le climat de zizanie avant même sa naissance. Autrement dit, la direction du club n'admet aucunement ces tiraillements en sourdine. De plus, elle prend en considération de nombreux facteurs qui empêchent, jusqu'ici l'équipe de faire preuve de combativité lors des rencontres qu'elle dispute dans le cadre de ce championnat. De prime abord, le MC Oran est inéluctablement pénalisé par un fait administratif portant sur la sentence lui ayant été infligée par les entités en charge de la gestion des litiges et du contentieux. Etant redevable de plusieurs millions de dinars à verser aux anciens joueurs et anciens cadres. Réclamant leur dû, ces derniers sont au nombre de 77 ayant eu gain de cause en ayant introduit des requêtes auprès des instances footballistiques, nationale et internationale. Le MC Oran est, de ce fait, interdit de recrutement, en sus de l'interdiction de la qualification de plusieurs nouvelles recrues. De facto, les Hamraoua se retrouvent avec un effectif très limité, en plus du fait que le club n'a entamé que tardivement les préparatifs pour le compte de l'actuel championnat. Depuis le début de la saison, les Rouge et Blanc ont concrétisé une seule victoire contre trois rencontres qui ont été sanctionnées par des scores de parité et deux défaites. Un tel palmarès est d'autant plus mitigé que le compte final engrangé par le MC Oran ne dépasse pas 6 points, lui permettant d'occuper la 14e place dans le classement général et susciter plusieurs questions, notamment sur son devenir et son avenir à l'aune des grands changements opérés, récemment dont, notamment la prise en main de la gestion des affaires du club par l'entreprise spécialisées dans le transport des hydrocarbures, Hyproc.