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8 millions de cas par an en Algérie
INTOXICATIONS ALIMENTAIRES
Publié dans L'Expression le 20 - 09 - 2006

Le manque de textes juridiques et l'absence de contrôle favorisent la commercialisation en Algérie de produits alimentaires de mauvaise qualité.
Les intoxications alimentaires sont devenues monnaie courante en raison notamment, du manque de réglementation, ce qui encourage les entreprises de restauration à réduire les coûts aux dépens de l'hygiène alimentaire. Dus principalement à la chaleur et au non-respect de la chaîne du froid, ces désagréments causent chaque année la mort de 500 personnes et l'hospitalisation de 3600 autres sur un ensemble de 8 millions de cas de maladies par intoxication alimentaire. «Ces intoxications collectives surviennent notamment durant les mariages, les fêtes religieuses et au sein des cités universitaires en raison du non-respect des conditions d'hygiène lors de la préparation des mets», a souligné le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), M.Noureddine Dekkar, à l'occasion de l'Atelier national sur le projet de Plan national de salubrité des aliments.
Le cas de botulisme survenu en 1998 ayant fait 42 décès et 345 hospitalisation, est encore en mémoire. En outre, «chaque cas d'hospitalisation coûte entre 2000 et 3000 dinars», a souligné Mohamed Ouahdi, directeur de la prévention au ministère de la Santé. Ce dernier a même critiqué les services concernés «qui facilitent l'octroi de registres du commerce et de certificats de conformité à des commerçants qui ne respectent pas les conditions d'hygiène». Et à l'orée du Ramadhan, connu pour la prolifération de marchés parallèles et les commerçants conjoncturels, il est à craindre que le nombre d'intoxications ne soit à la hausse. En effet, le manque de textes juridiques et l'absence de contrôle favorisant la commercialisation en Algérie de produits alimentaires de mauvaise qualité, le consommateur demeure la première victime d'autant que l'Association de protection des consommateurs n'existe que sur le papier.
En outre, il est connu que durant le Ramadhan, il est enregistré la prolifération de gargotes et restaurants dont l'activité n'est toujours pas conforme aux normes d'hygiène et d'assainissement exigées dans l'exercice de cette profession. Aussi, il est à déplorer le comportement de certains commerçants et marchands ambulants qui ne respectent pas les conditions d'hygiène et encore moins de stockage surtout que la période du mois sacré, qui se caractérise par une gourmandise incontrôlable et des excès, reste une opportunité pour certains «requins» qui ne se soucient nullement de la santé des gens pour s'adonner à des activités qui leur sont étrangères. L'activité fait des émules et il n'y a pas meilleure opportunité que le Ramadhan pour changer sa raison sociale contre une autre susceptible de rapporter gros. Partout dans le pays, des commerces (restaurants, librairies, etc.) se mettent au diapason. Des bazars sont mis à contribution pour abriter cette foire de la nourriture où toute affaire est une aubaine. Pains, gâteaux, confiserie, charcuterie, zlabia et kalb ellouz... sont proposés partout. Bien que la prestation sente l'escroquerie, eu égard aux conditions d'hygiène, la fièvre «acheteuse» du consommateur, qui monte de plusieurs crans à l'occasion de ce mois de jeûne, n'en a cure. Ne demandant qu'à être apaisée, elle met à mal le porte-monnaie et maintenant, elle est source d'intoxication. Chaque Ramadan devient le grand boom des rôtisseries à ciel ouvert qui, l'espace d'un mois, poussent sans ménagement vers la porte de sortie les professionnels du barbecue.
A chaque coin, le fumet vous prend à la gorge, chatouille les narines. L'animation culturelle faisant défaut, on se rabat sur la bouffe.
La reconversion inopinée de ces commerces s'effectue sous l'oeil permissif de la force publique et sans contrôle des services concernés.
Le drame est là. En ce mois sacré on se permet tout, jusqu'à mettre en danger la vie du consommateur qui devient, à l'occasion, une proie facile.
Le dindon de la farce.
Jusqu'à quand allons-nous fermer les yeux devant ces menaces sur la santé publique? Faut-il qu'il y ait plus de morts pour que les pouvoirs publics daignent agir? Certes, l'Algérie a pris mesure et a adopté différentes réglementations en matière de contrôle des produits alimentaires importés, exportés, produits ou commercialisés en Algérie. Mais beaucoup reste à faire. Dans ce contexte, M.Hassini a préconisé la création d'une commission consultative chargée de veiller au contrôle et à l'évaluation des produits consommables et dangereux. C'est dans ce sens que le ministre du Commerce a révélé que «près de 3600 contrôleurs sont mobilisés pendant le Ramadhan et qu'un programme de recrutement de 1500 autres sera mis en pratique dans les prochains jours».
Un chiffre largement insuffisant d'autant que le nombre de commerçants en activité est de 1,2 million au niveau national. Et les 19 laboratoires de contrôle de produits alimentaires ne sont pas en mesure de vérifier la qualité des 3 milliards de litres de lait, ou les 400.000 tonnes de poissons, consommées annuellement par les Algériens. A titre de rappel, en 2004, une quantité de 36,1 tonnes de viandes rouges et 24,5 de viandes blanches a été saisie. Cet aliment vient, selon les responsables chargés du contrôle, en tête de liste des produits provoquant des intoxications avec un taux de 29%. Aussi, il est impératif de renforcer le système de contrôle alimentaire et de mettre en oeuvre une stratégie axée sur l'analyse des risques et l'application aussi stricte que possible du principe de prévention tout au long de la chaîne alimentaire.
La vie des consommateurs en dépend.


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