Une nouvelle plainte pour crimes de guerre à propos de la mort de journalistes palestiniens, tués délibérément à Ghaza par l'entité sioniste a été déposée vendredi devant la Cour Pénale Internationale (CPI) par l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF) qui a appelé le procureur à enquêter sur l'ensemble des journalistes palestiniens tués par l'armée sioniste depuis le 7 octobre, au moins 66 à ce jour selon RSF.''Face à la tragédie en cours à Ghaza, RSF a déposé une nouvelle plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) ce 22 décembre 2023 pour crimes de guerre commis par l'armée sioniste contre sept reporters palestiniens'', indique l'organisation qui estime avoir ''des motifs raisonnables de croire que les journalistes concernés par cette plainte ont été victimes d'attaques relevant de crimes de guerre''. Selon des éléments recueillis par RSF, ''ces journalistes ont pu être ciblés délibérément en tant que journalistes. C'est pourquoi RSF invoque la qualification d'homicide intentionnel de civils''. ''Les journalistes tués évoqués dans la plainte sont Asem Al-Barsh, journaliste de la radio Al Najah tué par un tir de sniper, Bilal Jadallah de la Maison de la presse palestinienne, victime d'un tir de missile direct sur sa voiture alors qu'il quittait son lieu de travail, Montaser Al-Sawaf, dont la maison a été ciblée deux fois par des tirs de missiles, Rushdi Al Siraj, victime d'un tir direct sur son domicile, Hassouna Salim de l'agence de presse Quds News, tué par un missile après avoir reçu des menaces de mort, Sari Mansour, photojournaliste pour Quds News, mort dans la même attaque, Samer Abu Daqqa, correspondant d'Al-Jazeera qui semble avoir été tué par tir de précision par drone, attaque lors de laquelle le chef de bureau d'Al Jazeera Wael Dahdouh a été blessé. Plus tôt dans la journée de vendredi, le bureau des médias palestiniens avait indiqué que le nombre de journalistes tombés en martyrs depuis le début de l'agression sioniste dans la bande de Ghaza est passé à 98, la dernière victime étant Alaa Abou Mouammer. Le bureau palestinien avait précédemment accusé l'occupant sioniste «de tuer délibérément des journalistes (...) pour essayer d'obscurcir la vérité et d'entraver la transmission d'informations à l'opinion publique régionale et mondiale». De son côté, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a déclaré jeudi que l'agression menée par l'armée sioniste, depuis le 7 octobre, contre la bande de Ghaza a été «la plus dangereuse jamais connue pour les journalistes».