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Djawad Rostom Touati assène ses vérités littéraires
Tizi Oauzou
Publié dans L'Expression le 22 - 01 - 2024

L'écrivain n'a pas caché sa satisfaction, voire sa grande joie de se retrouver dans le chef-lieu de la wilaya qui a donné naissance à d'illustres écrivains comme Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri et Tahar Djaout. Djawad Rostom Touati est arrivé avec un peu de retard et il a tenu, en toute modestie, à s'en excuser: «Je tiens à m'excuser du retard car les samedis, j'enregistre (son émission littéraire, Culture, l'autre regard sur Canal Algérie Ndlr)». Avec la même humilité, Djawad Rostom Touati a remercié le public qui est venu nombreux à sa rencontre à la librairie «Cheikh multi-livres». Le romancier a exprimé son plaisir de découvrir cette librairie qu'il visite pour la première fois: «C'est un plaisir de découvrir ce lieu. C'est la première fois que je viens. Merci d'être venu pour parler du dernier volet de la trilogie, à savoir: «Misère de la littérature». L'orateur a précisé qu'il s'agit d'une trilogie thématique. L'auteur e expliqué que ce titre est un clin d'oeil à d'autres ouvrages. Il cite «Misères de la philosophie», lequel est une réplique à «Philosophie de la misère».
Littérature de débat et polémique
Comment est né le titre de ce livre, qui n'est pas un essai, faut-il le rappeler, mais plutôt un roman? Touati répond que l'idée du titre de ce roman s'inscrivait dans l'optique d'inscrire ce roman dans une tradition littéraire de débat, voire de polémique. «On a une sorte de réflexe aujourd'hui: dès que vous esquissez la critique d'une oeuvre ou d'un auteur qui a pignon sur rue et qui est fêté et encensé, notamment outre-mer, vous êtes étiqueté de jaloux, aigri ou bien on vous sort une anthropologie complètement frelatée consistant à dire: nous ne pardonnons pas à ceux qui réussissent.
Je revendique donc d'examiner de plus près ce certificat de bonne littérature», a expliqué Touati en précisant qu'il a décidé de le faire par le détour du roman, de l'esthétique.
L'auteur a confirmé qu'une bonne partie des lecteurs qui ont lu son livre s'imaginait qu'il s'agissait d'un essai ou plutôt d'un pamphlet. Pourquoi le détour romanesque?
«Ets-ce que je n'assumerai pas un travail strictement académique? En fait ce n'est pas une question d'assumer ou pas; l'idée c'était que d'une part, je voulais réaliser ce travail de critique mais d'autre part, je ne voulais pas me borner aux quatre exemples que j'ai cités dans la critique», a répondu l'invité de la librairie «Cheikh multilivres». Et d'indiquer qu'à travers ce livre, il a voulu interroger le contenu des oeuvres citées mais aussi interroger la place de l'aspirant écrivain dans la littérature.
Interroger la place de l'aspirant écrivain dans la littérature
Djawad Rostom Touati a par la suite exposé un résumé plus ou moins détaillé de la trame de son roman où le personnage principal est le poète Nadir.
Touati a évoqué ce qu'il qualifie le mercenariat littéraire, qui d'après lui, a le vent en poupe actuellement. Ce qui a retenu l'attention du public lors de l'intervention de Touati est sa pertinence à livrer sa pensée, sa rigueur intellectuelle et les arguments qu'il met en avant pour étayer ses convictions de critique littéraire ainsi que l'éloquence indéniable dont il a fait preuve.
Certes, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Mais Djawad Rostom Touati a failli à cette «règle» en assénant les siennes quand bien même il sait à quels foudres il pouvait s'exposer inévitablement en disant tout haut ce que pas mal d'autres intellectuels auraient du mal à formuler, du moins publiquement. Ce n'est pas seulement l'écrivain qui a communiqué jeudi à Tizi Ouzou mais c'est aussi et surtout le critique littéraire et l'intellectuel, le vrai.
Celui qui s'engage dans la sphère publique sans avoir froid aux ni sa langue dans sa poche.


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