Le procès de Chouaïb Oultache qui a été finalement condamné jeudi dernier, à perpète, s'est déroulé dans une parfaite transparence, grâce à la totale liberté des membres du tribunal criminel d'Alger. Le procès s'est terminé très tard, vendredi matin, vers les trois heures du matin, car il y avait, outre le très sévère réquisitoire du procureur général, six plaidoiries des avocats de la partie civile, et ceux d'Oultache. Etroitement surveillé par un sévère dispositif, l'accusé fit preuve de tranquillité de conscience, surtout lorsqu'il a raconté l'histoire du meurtre, où il était question de «règlement de comptes personnels». Il ne ruera dans le brancard qu'au moment des enfonçants témoignages des administrateurs et techniciens-flics, qui ont assisté en direct, au crime, où venus secourir une vie. À titre d'exemple, le témoignage du DAG de la DgSn, fut à lui seul «dévastateur» pour l'accusé, qui suivait sans interrompre le témoin. Il livrera ses impressions, avec un étourdissant sang -froid. Il était venu dans la salle d'audiences, prêt à ne raconter que ce qu'il a vécu en personne. Pas ce qu'on lui a dit!: «Laissez-moi sourire, lorsque j'entends dire que X, Y, ou Z a tout vu. Peu de collègues ont réellement vu quelque chose, contrairement à moi, qui ai vécu des minutes, et d'angoissantes secondes terribles, car j'étais dans le champ d'action du tireur, à qui j'envoyais des signes d'apaisement. Quant aux autres pseudo-témoins, la plupart d'entre eux, avaient détalé dès qu'ils eurent entendu les coups de feu parvenant du côté du bureau de feu si Tounsi. Il y a même ceux qui ont sauté par des fenêtres! Il allait presque jurer de n'avoir dit au tribunal criminel, que la stricte vérité. L'un des témoins, un flic - juriste s'est même accroché avec Hamiche, le jeune président qui a refusé que les débats dévient de leur long et pacifique cours. «Ici, on ne parle qu'avec l'autorisation du tribunal!» À propos de jurés, déplorons que l'âge avancé de ces jurés ait failli tourner au vinaigre, lorsque l'assistance a remarqué que certains d'entre eux, n'arrêtaient pas de... bailler! Ce qui fait qu'en Droit pur, cela pouvait être un élément de cassation!