Les pays de l'Union européenne (UE) désireux de reconnaître l'Etat de Palestine «devraient agir ensemble» afin de déclencher des progrès significatifs dans la consolidation de la paix dans cette région, a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel. S'adressant aux journalistes à Bruxelles cette semaine, Michel a évoqué une «coordination au niveau européen» entre les Etats membres prêts à reconnaître formellement l'Etat palestinien souverain. Michel, qui est chargé de forger un consensus entre les 27 dirigeants de l'UE, a suggéré que «d'autres pays extérieurs au bloc partageant les mêmes idées pourraient également se joindre à l'initiative». Il a suggéré que l'Union européenne devrait utiliser les «outils» à sa disposition, tels que l'accord d'association pour garantir que l'entité sioniste respecte l'Etat de droit et le droit humanitaire international. «Cet accord d'association prend en compte le respect de l'Etat de droit (et) du droit international, y compris le droit international humanitaire», a-t-il expliqué. Mardi, la rapporteuse spéciale de l'ONU sur la Palestine, Francesca Albanese, a déclaré que le bloc (UE) «devait mettre un terme aux relations commerciales» avec l'entité sioniste afin de «prévenir les crimes de guerre équivalant à un génocide dans la bande de Ghaza assiégée». L'Irlande, de son côté, s'apprête à reconnaître Etat palestinien dans les prochaines semaines, a déclaré mardi à Dublin le ministre des Affaires étrangères, Micheal Martin. M. Martin a annoncé son intention de soumettre au gouvernement une proposition formelle sur la reconnaissance d'un Etat palestinien quand des «discussions internationales plus larges» seront terminées. «Ne doutez pas que la reconnaissance d'un Etat palestinien aura lieu», a-t-il déclaré lors d'un discours devant le Parlement irlandais. Retarder la reconnaissance «n'est ni crédible ni tenable plus longtemps», selon lui. M. Martin a ensuite déclaré au site d'informations irlandais The Journal que la proposition formelle sera faite «dans les prochaines semaines».Il a indiqué avoir discuté de cette reconnaissance avec d'autres pays impliqués dans des initiatives de paix au cours des six derniers mois. Le gouvernement espagnol a indiqué que la reconnaissance d'un Etat palestinien était «dans l'intérêt géopolitique de l'Europe» réaffirmant qu'il était «prêt» à le faire, alors que la Palestine est en proie à une agression sioniste barbare sans précédant, ont rapporté des médias. «La communauté internationale ne pourra pas aider l'Etat palestinien si elle ne reconnaît pas son existence», affirme le gouvernement espagnol, citée par des médias. Une telle reconnaissance «est dans l'intérêt géopolitique de l'Europe» et «l'Espagne est prête à reconnaître l'Etat palestinien», a-t-on ajouté. Cette volonté de reconnaissance de la Palestine et de son adhésion à l'On connaît des résistance au sein même du Conseil de sécurité. Les membres de cette institution onusienne ne sont pas parvenus à un consensus jeudi pour recommander une adhésion de l'Etat de Palestine aux Nations unies, a annoncé l'ambassadrice maltaise, qui préside le Conseil en avril. «Il n'y a pas eu de consensus» sur l'admission d'un Etat palestinien, a déclaré Vanessa Frazier à l'issue d'une réunion à huis-clos, mais cette absence de consensus n'empêche pas un Etat membre de soumettre la question à un vote du Conseil. Elle a assuré que «deux-tiers» des membres du Conseil étaient en faveur de cette adhésion pleine et entière de l'Etat de Palestine, sans les nommer. Mais ce comité ne peut prendre de décisions que par consensus. Cela ne marque pas pour autant la fin de la démarche palestinienne. Suite au rapport du comité, n'importe quel Etat membre du Conseil peut en effet mettre au vote une résolution sur cette adhésion.