Netanyahu a de nouveau affiché son profond mépris de la condamnation internationale des exactions sionistes contre le peuple palestinien ainsi que du génocide que l'armée sioniste mène depuis sept mois à Ghaza. Il vient de signifier clairement son rejet catégorique d'une trêve durable, à laquelle ont travaillé sans relâche les pays médiateurs que sont l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis, parrain et allié inconditionnel de l'entité sioniste. Premiers responsables du génocide à Ghaza, Netanyahu et ses acolytes jettent un froid sur les discussions qui devaient reprendre hier au Caire. Non seulement, il répète sans cesse sa volonté d'attaquer Rafah où s'entassent près de 80% de la population de l'enclave, poussés par les bombardements et les attaques de l'armée sioniste tout au sud de la bande de Ghaza où, prétendait-elle, il y aurait une certaine sécurité, mais voilà qu'il dit haut et fort qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu assorti d'un retrait des forces d'occupation. Ce faisant, il confirme la nature et l'objectif à peine masqué de son gouvernement extrémiste qui vise à parachever le nettoyage ethnique en cours depuis des décennies afin que les colonies juives puissent s'emparer de tous les territoires palestiniens occupés. Fort du soutien matériel et politique de Washington, Israël bafoue ouvertement les Nations unies et raille les mises en garde tant de la communauté internationale que des institutions arabe et islamique. Mieux, il s'enorgueillit de la normalisation par laquelle certains Etats ont mis genou à terre face à l'arrogance et au mépris du sionisme global. Des responsables américain et israélien ont cherché à diaboliser le Hamas sous prétexte qu'il empêcherait la conclusion d'une trêve destinée à servir les calculs et les intérêts génocidaires du sionisme et de lui seul. Mais à quoi servirait une trêve de 40 jours sinon à donner un quitus à l'armée sioniste pour poursuivre son agression barbare jusqu'au but recherché? Le sionisme est ainsi fait que quand il doit relâcher 100 prisonniers palestiniens, il en emprisonne des centaines d'autres, aussitôt. Le marché de dupes est son arme favorite et les discours de Netanyahu visent seulement à accentuer les pressions sur les médiateurs, d'une part, et le Hamas, d'autre part, pour donner du lest à travers la libération des otages. Après quoi, l'armée sioniste poursuivrait son carnage au grand jour et les Etats-Unis leurs livraisons continuelles de bombes au phosphore et autres gadgets militaires, à la grande satisfaction du complexe militaro-industriel américain. Haniyeh a déclaré dans un communiqué que le Premier ministre sioniste voulait «inventer des justifications constantes pour la poursuite de l'agression, l'extension (...) du conflit et le sabotage des efforts déployés par les différents médiateurs et parties». Avant cela, Netanyahu proclamait qu' «Israël ne peut accepter la demande du Hamas», feignant d'ignorer qu'en dehors d'un cessez-le-feu, un accord au Caire n'aurait concrètement aucun sens sinon celui de la «bonne volonté» de Netanyahu et de ses complices pour poursuivre le génocide contre Ghaza.