Cela fait cinq mois, jour pour jour, que l'agression sioniste contre la population palestinienne martyre de Ghaza est menée, avec son cortège de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, flagrants et soutenus par les alliés occidentaux d'Israël avec, à leur tête, les Etats-Unis. Instruite par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, la diplomatie algérienne est très vite montée au front pour dénoncer le double standard dont la communauté internationale commence à prendre conscience, comme en témoignent les manifestations gigantesques qui ont secoué de nombreuses capitales, y compris occidentales et même américaines. Dès son entrée au Conseil de sécurité de l'ONU, début janvier, l'Algérie a entrepris d'oeuvrer avec force pour un cessez-le-feu immédiat et l'entrée dans l'enclave assiégée et bombardée avec une cruauté inouïe de l'aide humanitaire. Les veto successifs de Washington ont entravé ces efforts mais notre pays n'entend pas relâcher la pression, oeuvrant à obtenir de l'Assemblée générale de l'ONU l'adhésion de la Palestine en tant que membre de plein droit. Cinq mois de raids contre les habitations, les écoles, les hôpitaux, les lieux de culte musulman et chrétien et l'armée sioniste ne compte pas renoncer à son objectif, le nettoyage ethnique de la bande de Ghaza tant l'idéologie du sionisme repose sur ses pratiques du racisme, de l'apartheid et de la guerre d'extermination. Cinq mois se sont écoulés mais les «résultats» recherchés par le gouvernement Netanyahu ne sont toujours pas là. L'agression barbare a fait 30 717 martyrs et 80 000 blessés et les otages font toujours l'objet de «négociations», avec de sinistres calculs et d'infâmes arrière-pensées. L'administration Biden a besoin de redorer son blason électoral, depuis que des milliers d'électeurs démocrates ont pris leur distance avec le président-candidat pour son soutien inconditionnel au génocide sioniste. Il n'est pas banal que Joe Biden lui-même exhorte le Hamas à accepter un «cessez-le-feu», en fait une trêve pour libérer les otages, dont les sionistes américains. Blinken a déjà donné le ton de ces «appels» qui conduisent au largage par avions de quelques caisses de nourriture à une population palestinienne réduite à la famine. La «générosité» occidentale sera toujours étonnante, comme dans l'enclave totalement dévastée et rougie par des flots de sang que l'armée sioniste fait couler depuis cinq mois avec des objectifs inavoués. Pour parvenir à la trêve dans une bande de Ghaza devenue, assure l'ONU, un «gigantesque cimetière», les discussions continuaient, hier au Caire, entre les médiateurs internationaux et le Hamas. Il y est question d'un «accord» avant le début du Ramadhan tandis que les bombardements sionistes se poursuivent sans répit, faisant 86 martyrs rien qu'au cours des dernières 24 heures. L'agression fasciste a plongé l'enclave toute entière dans une crise humanitaire de grande ampleur et 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont en proie à la famine, l'armée sioniste imposant son «contrôle» de l'aide alimentaire qui n'arrive qu'au compte-gouttes depuis l'Egypte. Le Programme alimentaire mondial (PAM) onusien a prévenu mardi que la faim atteint désormais des «niveaux catastrophiques» à Ghaza, rendue inaccessible par les destructions, les combats et les pillages de l'armée sioniste. C'est dans ce sinistre contexte que l'Egypte, le Qatar et les Etats-Unis tentent d'arracher un compromis, afin d'obtenir une trêve de six semaines associée à la libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens dans les geôles sionistes. Pour «soulager» la population, huit avions de transport jordaniens, français, égyptiens et américains ont procédé mardi à des parachutages d'aide, une goutte d'eau dans l'océan des besoins. Le même jour, un convoi transportant 200 tonnes de nourriture, le premier au nord de Ghaza, a été bloqué par l'armée sioniste face à «une foule désespérée».