La stratégie de développement et de modernisation du secteur agricole, à moyen et long terme, en Algérie semble connaître de nouveaux développements encourageants. Il s'agit en fait des investissements directs étrangers (IDE), qui connaissent une évolution importante, depuis quelques mois déjà. Ainsi, selon le quotidien arabophone Echourok, un deuxième projet agricole italien en Algérie, consenti dans le cadre du plan «Mattei», devra voir le jour incessamment suite à l'octroi d'une superficie de 36000 hectares dédiés à la production de blé et de semence. Bonifiche Ferraresi (BF), une société italienne qui a déjà bénéficié d'un projet agricole de 900 hectares dans la région de Ouargla, vient de décrocher un mégaprojet de production de céréales sur la base des dernières technologies en la matière. Les périmètres concernés par ce projet de grande envergure est situé dans les wilayas de Touggourt et d'Adrar, croit-t-on savoir de mêmes sources. Cette annonce intervient suite à la rencontre qui a regroupé, le 30 avril dernier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youssef Cherfa avec le conseiller diplomatique du Premier ministre italien, Fabrizio sagio en charge du «plan Mattei pour l'Afrique». Les deux parties avaient abordé les perspectives d'investissement dans le secteur agricole en Algérie, en particulier dans l'agriculture stratégique, qui fait partie du programme du gouvernement visant à renforcer la sécurité alimentaire. Selon la même source, le projet de production de blé et de semence pourrait être validé, officiellement, et l'accord-cadre signé à la fin du mois de mai en cours. Pour rappel, le 18 février écoulé, l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi), avait annoncé l'intention du géant italien Bonifiche Ferraresi de réaliser d'importants investissements agricoles dans le sud de l'Algérie, l'année prochaine. La société italienne avait déjà réussi à décrocher un contrat de concession agricole dans la wilaya de Touggourt pour la production de blé dur. Les Italiens avaient annoncé que ce projet était un prélude à des investissements beaucoup plus importants. La signature de contrat du mégaprojet intégré algéro-qatari pour la production de la poudre de lait semble avoir accéléré le processus de décision au sein du groupe italien, qui est revenu à la charge pour ce nouveau gigantesque projet dans le secteur agricole. Pour la partie algérienne, ces investissements étrangers devraient contribuer à renforcer l'autosuffisance alimentaire de l'Algérie, de même qu'ils offriront des opportunités supplémentaires, en termes d'export en direction de l'Italie et ailleurs. C'est le cas pour le secteur de la production de pâtes en Italie, qui reste de loin l'un des plus importants marchés en Europe. Les Italiens qui semblent très enthousiastes par ces investissements, ont annoncé également un renforcement de ce partenariat, à travers la création d'un centre de recherche et de formation en Algérie. L'objectif étant de permettre «un transfert effectif de technologies modernes de production et contribuer à l'augmentation de la production et au renforcement de la productivité agricole». Cela est d'autant plus intéressant que le groupe italien BF avait déjà annoncé son intention de créer une université spécialisée en agriculture en Italie. Cette annonce intervient alors que les propositions de l'Algérie, en termes de soutiens aux efforts des pays producteurs de gaz, lors du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf), abrité à Alger en mars dernier, viennent d'être adoptées par le Sommet africain sur les engrais et la santé des sols, tenu à Nairobi du 7 au 9 mai en cours. C'est dire le rôle et la position de l'Algérie, en tant que producteur et exportateur d'engrais sur le continent et ailleurs.Dans son exposé des motifs, le ministre algérien de l'Agriculture avait mis en relief, les efforts déployés par l'Algérie en vue de rehausser la production nationale d'engrais, dans la perspective de répondre aux besoins nationaux et de contribuer à l'approvisionnement du marché africain, favorisant ainsi la coopération Sud-Sud.