Des dizaines de Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs et d'autres blessés hier, dans les bombardements terrestres, maritimes et aériens de l'entité sioniste contre la bande de Ghaza, en proie à une agression barbare depuis 228 jours. Alors que le procureur de la CPI, Karim Khan, doit faire face à une pluie d'invectives, de reproches et d'accusations américano-sionistes après avoir demandé à la Cour des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ministre de la Défense, l'Algérie est, conjointement avec la Slovénie, revenue à la charge, lundi soir, devant le Conseil de sécurité de l'ONU pour exiger une enquête internationale seule à même de mettre en lumière tous les crimes commis par l'entité sioniste dans la bande de Ghaza, depuis le 7 octobre. Le représentant permanent adjoint de l'Algérie auprès des Nations unies, Nassim Gaouaoui, a affirmé que «l'heure n'est plus au discours, mais à l'action», exhortant «urgemment «le Conseil à «agir». La démarche porte à la fois sur la situation au Moyen-Orient et la question palestinienne, sachant que l'entité sioniste mène depuis plus de sept mois une «opération génocidaire «à Ghaza, où une multitude de violations du droit international sont quotidiennement observées. L'Algérie et la Slovénie demandent, à cet égard, au Conseil de sécurité de diligenter une enquête sur l'ensemble des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité perpétrés par l'armée sioniste face à une communauté internationale à la fois indignée et impuissante. «Nous nous réunissons alors que 1,5 million de Palestiniens à Rafah sont confrontés à la perspective d'une mort imminente (...) Rafah est le dernier refuge des Ghazaouis», a rappelé le représentant algérien tout en soulignant que c'est à Rafah que se trouvaient les trois derniers hôpitaux encore opérationnels de Ghaza. «En planifiant son opération militaire à Rafah, la puissance occupante se livre à une stratégie de nettoyage ethnique, exterminant les enfants ghazaouis et tout espoir d'une vie meilleure», a-t-il déploré. L'agression majeure contre Rafah est en cours depuis plusieurs semaines, déjà, puisque plus de 800000 personnes y ont été contraintes, une fois de plus, au déplacement répété par les raids de l'armée sioniste. En outre, celle-ci a verrouillé tous les points de passage de l'aide humanitaire, pratiquant une guerre de la famine envers les Palestiniens privés d'eau, de nourriture, d'électricité et de soins médicaux pour les milliers de blessés. À ce jour, plus de 120 000 martyrs et blessés constituent le tableau de chasse de l'armée sioniste, tandis que le président Biden et le secrétaire d'Etat Blinken jugent «scandaleux «ou «honteux» le mandat d'arrêt réclamé par le procureur de la CPI, et que les responsables sionistes de l'agression contre Ghaza le «rejettent avec dégoût», malgré le gigantesque cimetière infligé aux enfants et aux femmes de Ghaza.