La saison estivale a été ouverte, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Outre les plages dorées dont elle est naturellement dotée, la wilaya détient une offre touristique beaucoup plus riche et diversifiée. À côté de la baignade, les visiteurs peuvent s'offrir des sorties vers des sites touristiques situés dans les communes du versant littoral mais aussi celles du Djurdjura où se trouve un patrimoine naturel, historique et sociologique immense. Mais, hélas, faute de gestion moderne du secteur, cette offre de la wilaya se trouve chaque année atrophiée, ce qui prive les activités économiques de rentes financières importantes. En effet, rien que dans les communes de Tigzirt, Iflissen, Aït Chaffa et Azeffoun, situées sur le littoral, le visiteur peut accéder à des sites touristiques divers, en plus des plages. Des sites antiques répartis entre un périmètre d'une vingtaine de kilomètres aux alentour des deux villages de Tigzirt et d'Azeffoun. Les ruines romaines de Tigzirt, Taksebt, Tarihant, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tigzirt, les dalles d'Aït Rhouna, près de la ville d'Azeffoun, sont des sites qui restent encore inaccessibles aux touristes. Des paysages très nombreux, en plus d'autres attractions comme les lacs situés sur les hauteurs du Djurdjura et les vestiges architecturaux des villages anciens, comme Tifra et Aït Lkayed classé patrimoine national. Cet éparpillement de l'offre touristique appelle donc, selon les spécialistes, l'intégration d'autres acteurs dans la gestion non seulement de la saison estivale mais également du secteur du tourisme durant toute l'année. L'accès à tous ces panoramas nécessite, en effet, une organisation différente de l'activité touristique. À cet effet, il devient inéluctable de faire appel au transport local privé et aux agences de voyages. L'organisation de voyages organisés à partir des deux villes de Tigzirt et d'Azeffoun pour des visites guidées à ces sites permettra, à coup sûr, aux visiteurs de profiter de cette richesse de l'offre touristique au lieu de rester uniquement sur les plages. Par ailleurs, en plus de l'intégration de ces deux acteurs, l'organisation de la saison estivale ne peut pas se passer de l'animation culturelle et artistique dans les deux villes, accueillant chaque année une moyenne de neuf millions de visiteurs, selon les chiffres officiels de la direction du tourisme. Aussi, l'ouverture des salles dédiées aux arts et à la culture en général est indispensable pour animer les soirées. Ce qui n'est pas le cas à présent, en voyant les touristes contraints de rester dans leurs maisons louées à coups de milliers de dinars par jour. Or, depuis quelques années, des jeunes artistes d'horizons divers proposent d'être intégrés dans la gestion du volet culturel et artistique durant la saison estivale. l'organisation de galas, d'expositions et autres activités pourraient animer les soirées des deux villes et permettre aux visiteurs de profiter pleinement de leur séjour. Enfin, notons que les pouvoirs publics ont mis les moyens nécessaires pour la réussite de la saison estivale via une préparation qui a démarré depuis plusieurs mois, ce qui a permis de régler définitivement le problème de l'alimentation en eau potable des deux villes et d'organiser les activités commerciales y afférentes. Pour l'instant, il ne subsiste qu'un souci au niveau de la circulation automobile à cause du manque de parkings, ce qui cause des difficultés dans le trafic routier aux entrées et aux sorties des villes, à l'intérieur et même à proximité des plages.