Durant tout le mois de juin 2024, nous avons eu droit aux nombreux et éloquents qualificatifs à l'endroit de la magistrature nationale, souvent malmenée par les citoyens qui ont eu maille à partir avec, à un moment donné de la vie quotidienne des cadres nationaux. Heureusement, depuis maintenant cinq ans, les juges d'instruction, et les juges du siège, éprouvent un vrai soulagement. Ils sont en train d'élaborer petit à petit, avec mesure, sans se presser outre mesure, la fameuse et «fantomatique» indépendance de la justice. Une oeuvre exaltante, noble, ardue, mais qui fera de l'Algérie un pays d'avant-garde en matière des droits de l'homme et du citoyen! En effet, comme un seul homme, les magistrats et magistrates, chefs de cours, de tribunaux, de tribunaux administratifs, ont fait comme s'ils s'étaient passé le mot, en améliorant l'aura, et le prestige d'une justice stable et propre. Autrefois, traînée dans la gadoue, la magistrature avait à surveiller, outre l'accueil du public, la marche des audiences, tout en ayant un oeil sur le «physique» des structures. Tenez! Pour celui qui n'a jamais mis les pieds au Conseil d'Etat, une invitation leur est adressée, afin qu'il puisse juger de visu les améliorations, sur tous les plans de cet important pan de la justice. Abdelghafour Kahoul, le commissaire d'Etat et le président, Med Bennasser, sont deux cadres qui ont longtemps traîné leurs semelles sur le parvis de maints et maints édifices où l'on rendait justice, avec le minimum de dégâts! Qui a oublié le départ en larmes des avocats lors de la dernière audience de la deuxième chambre d'Alger, avant qu'Abdelghafour Kahoul, qui était alors un des meilleurs procureurs- adjoints du rigide procureur général d'Alger, en l'occurrence, Belgacem Zeghmati ne soit muté? Ce dernier regrettera par ailleurs, longtemps la défaillance de Kahoul, parti entre-temps, à Sétif, en qualité de président de chambre. Humble, passionné par la justice qu'il a servie durant plus de trente ans, il était à l'aise aussi bien, sur le siège du ministère public, que sur celui du siège. Aujourd'hui, il veille, avec la précieuse collaboration de Med Bennasser, le sympathique président du Conseil d'Etat, du haut de son 3e étage, au Val d'Hydra (Alger) à la bonne marche des tribunaux administratifs, et par ricochet, du Conseil d'Etat, dont le prestige est national, et c'est tout dire. Bonnes vacances 2024, à tous les magistrats!