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«Un échec et une faillite»
Repositionnement de la france sur le sahara occidental/Le Conseil de la nation
Publié dans L'Expression le 01 - 08 - 2024

La souveraineté marocaine sur le Sahara occidental est «factice et fictive». C'est en ces termes que qualifie le Conseil de la nation le plan marocain et l'alignement français. Le bureau du Conseil de la nation a «exprimé son indignation, sa profonde inquiétude, son désaveu et sa condamnation au sujet» de la prise de position d'Emmanuel Macon sur le dossier sahraoui. Réuni, hier, sous la présidence de Salah Goudjil, la Chambre haute du Parlement considère «cette décision comme un dévoiement et un aventurisme aux conséquences incertaines». L'institution dirigée par le moudjahid Salah Goudjil n'y va pas par quatre chemins et charge la présidence française, en qualifiant l'attitude du patron de l'Elysée de «mauvaise appréciation de la situation».
Mieux encore, pour le Conseil de la nation, cet alignement qui conforte un acte colonial est «un échec et une faillite dans la gestion du dossier». Pour le Conseil de la nation, ce qu'a fait Emmanuel Macron n'est rien d'autre qu'«un assassinat moral des efforts internationaux visant à mettre fin au colonialisme depuis des décennies». L'assassin en chef étant le Makhzen, le président de la France a joué le rôle du complice caché mais qui s'est révélé au grand jour. Cette sortie indigne «illustre clairement une diplomatie d'accointance et copinage». Il faut dire qu'entre le roi du Maroc et le président français existe une «amitié» suspecte qui ne laisse pas de place à la morale et à l'honneur. C'est ce qui peut expliquer cet arrangement «sans précédent, outrepassant les conventions et violant le cadre diplomatique mondial habituel en favorisant le troc de principes contre des intérêts».
À ce titre, le bureau du Conseil de la nation met en évidence «un déni flagrant de la France des résolutions et avis consultatifs des organismes internationaux». Ce qui conforte l'impression d'un «copinage» qui se renforce sur le dos de tout un peuple. Le Conseil de la nation en veut pour preuve que l'acte de la France est «une approbation explicite et d'une légitimation de l'occupation d'un Etat membre fondateur de l'Union africaine». Il est ainsi évident, et le Conseil de la nation le constate, que «cette décision constitue un reniement par la France de ses engagements en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité». Il est également question d'«un dépassement de la légitimité internationale corollairement liée à la responsabilité du Conseil de sécurité et de ses membres permanents dans la mise en oeuvre de l'accord de 1991, conformément aux résolutions des Nations unies et aux exigences du droit international». La clarté de cette déclaration donne au bureau du Conseil de la nation, présidé par le moudjahid Salah Goudjil, la légitimité d'affirmer que «la décision de reconnaissance par le gouvernement français de l'occupation du Sahara occidental (...) est une tentative désespérée du néocolonialisme aux fins d'octroyer une légitimité à la pensée coloniale abjecte rejetée par la majeure partie de la communauté internationale».
Pour le Conseil de la nation, ce qui s'est produit récemment entre le Maroc et la France est «une expression on ne peut plus claire de la consécration et de l'enracinement de l'idéologie coloniale dans les politiques du gouvernement français». Clair comme l'eau de roche. Emmanuel Macron semble ainsi partager «une nostalgie indélébile pour un passé colonial honteux, dont les mémoires nationales et mondiales se remémoreront à jamais les horreurs». Emanant d'une institution née d'une lutte sanglante pour l'indépendance du pays, ce propos vaut son pesant en or. Et pour cause, «l'Algérie, qui a combattu le colonialisme et l'a rejeté par le passé, continue, et continuera, de le rejeter sous toutes ses formes et de toutes ses origines, tout comme elle a distingué autrefois entre le peuple français et le régime colonial français, elle distingue aujourd'hui entre le peuple marocain et le régime d'occupation du Makhzen», note le communiqué du Conseil de la nation, relevant par là même que «le Parlement français, qui s'est soi-disant souvent soucié de la situation des droits de l'homme en Afrique du Nord à travers les recommandations du Parlement européen, devra désormais exprimer sa position sur cette décision».
Une mise à l'épreuve d'une classe politique déjà partiellement gangrenée par l'extrême droite. La Chambre haute du Parlement invite le Parlement français à orienter ses efforts «vers le ''purification'' de l'Etat français de ses tendances coloniales enracinées et incite son gouvernement à revoir ses calculs et sa copie, corriger sa vision limitée du contexte international et régional et tirer les leçons de l'histoire».
Enfin, le bureau du Conseil de la nation réaffirme son soutien «au droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance ainsi qu'à son droit de défendre sa patrie et ses ressources par tous les moyens de résistance légitimes garantis par le droit international».


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