Il y a quelques années judiciaires, on disait que Me Abdelaziz Teyar, «atterrissait» en pleine salle d'audience; histoire de faire un très délicieux jeu de mots, car, «Teyar» signifie en langue française: «aviateur»! Bien plus tard, sa fille ainée état devenue docteurr en médecine. Entre-temps, l'avocat de la «ville des Roses», a eu un grave accident vasculo-cardiaque. Ce fut alors le chapelet de prises en charge, de longues séances de pénible rééducation, d'inquiétudes, lors des longues et agaçantes nuits sans sommeil, de visites des proches et d'autres, amicales. Me Teyar, ayant un moral d'acier, résista, et reprit du poil de la bête. Mardi dernier nous le rencontrâmes, entre son cabinet, et le siège de la cour de Blida, rentrant chez lui, sous un 38°, en son domicile, à quatorze heures trente, après avoir effectué un tour au tribunal d'El Affroun, où il avait croisé quelques confrères, dont Me Mostefa Ezzraïmi, Me El Hadj Bakhti Azzaz, fraichement revenu du pèlerinage 1445, et bien entendu, le bâtonnier Mustafa - Farouk Ksentini, toujours d'attaque, à un âge, qui pourtant, voyait certains, abattus, et enfermés dans un sombre et agaçant immobilisme, attendaient une retraite du bâtonnier de Blida. C'était méconnaitre Mustapha-Farouk... Me Teyar avait pour principe de se lever très tôt, d'aller au boulot encore plus tôt, de rentrer, chez lui, une fois son affaire terminée, de piquer une mini-sieste de trente minutes, avant de rejoindre le cabinet, recevoir sa fidèle clientèle. Ajoutez au tableau, une fille médecin, qui l'a à l'oeil, et vous comprendrez pourquoi Me Abdelaziz Teyar, se porte comme un charme, à soixante- dix ans passés. Puis, il s'envole au souvenir de très chers confrères, pour certains, emportés très tôt, tels Me Rachid Morsli de Boufarik, le bâtonnier Yahia Bouamama, Me Foudhil Benaki, Me Meriem Belmihoub-Zerdani, Me Torche, Me Chérif Dahmani, Me Kamel Ouezaghla, Me Djilali Hamani, Me Abdelkader Hamouche, Me Med Salah Anane, Me Med Melzi, Me Djamila Hachlouf... Ce fils de martyr, n'a pas encore dit son dernier mot.
