Depuis le début de la guerre sanglante contre le peuple palestinien à Ghaza par l'armée sioniste, le Hezbollah ne cesse de lancer des frappes comme forme de résistance et de réponse à l'armée sioniste qui mène des agressions contre le sud du Liban. Le Hezbollah a indiqué avoir «bombardé avec une salve de roquettes Kiryat Shmona», ville du nord d'Israël, «en réponse aux attaques de l'ennemi (...) et en particulier à l'attaque» qui a coûté la vie à des secouristes, samedi, dans le village de Froun. Le ministère de la Santé libanais avait annoncé que trois secouristes avaient été tués et deux autres blessés, l'un grièvement, dans une frappe israélienne sur Froun. Le ministère a indiqué que « l'attaque a visé une équipe de la Défense civile libanaise qui éteignait des incendies provoqués par les frappes israéliennes dans le village de Froun». La Défense civile libanaise a indiqué, de son côté, que trois de ses employés avaient été tués dans «une frappe israélienne qui a visé un véhicule de pompiers après leur intervention sur l'incendie». Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a condamné l'attaque, déclarant dans un communiqué que «cette nouvelle agression contre le Liban était une violation flagrante des lois internationales». Le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a par la suite déclaré que deux de ses membres figuraient parmi les victimes, tués «alors qu'ils accomplissaient leur devoir humanitaire». Selon le ministère libanais de la Santé, cette attaque est «la deuxième du genre contre une équipe d'urgence, en moins de 12 heures». Par ailleurs, le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient également tiré des roquettes sur le kibboutz israélien de Shamir, près de Kiryat Shmona. Le Hezbollah affirme, en règle générale, qu'il vise des positions militaires dans le nord d'Israël. Pour rappel, Le Conseil de sécurité de l'ONU a prolongé, mercredi, d'un an le mandat de la force de maintien de la paix au Liban (Finul), appelant à la «désescalade» après une flambée de violences entre Israël et le Hezbollah libanais. Dans une résolution adoptée à l'unanimité, le Conseil «décide de prolonger le mandat actuel de la Finul jusqu'au 31 août 2025». Forte de plus de 10000 hommes, la Finul est stationnée dans le sud du Liban depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Son rôle a été renforcé depuis le conflit de 33 jours qui a opposé le Hezbollah à Israël, à l'été 2006. Depuis le début de la guerre à Ghaza, les tensions sont à nouveau montées d'un cran, le puissant Hezbollah libanais ayant ouvert un «front de soutien» au Hamas palestinien dans le sud du Liban, échangeant des tirs quotidiens avec Israël. le Hezbollah a mené une attaque de grande ampleur de drones et de roquettes contre Israël, en représailles à la mort de l'un de ses chefs militaires, Fouad Chokr, tué dans une frappe israélienne le 30 juillet près de Beyrouth. L'armée sioniste a lancé de multiples frappes aériennes au Liban. Après cette flambée de violence, les échanges de tirs sont revenus à leur rythme habituel. Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU «appelle fermement tous les acteurs concernés à mettre en place des mesures immédiates pour une désescalade, y compris dans le but de rétablir le calme, la retenue et la stabilité autour de la Ligne bleue», ligne de démarcation entre Israël et le Liban établie par l'ONU en 2000. La résolution réitère également le «fort soutien» du Conseil «à un respect total de la Ligne bleue et à une cessation totale des hostilités». Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans une lettre adressée au Conseil fin juillet, avait soutenu la demande de Beyrouth de prolonger le mandat de la Finul à l'identique. Si le mandat n'a effectivement pas été modifié, la résolution adoptée, mercredi, «encourage le secrétaire général à assurer que la Finul reste prête à adapter ses activités pour soutenir la désescalade, dans le cadre de son mandat et de ses règles d'engagement».