Ils sont environ 1,8 million d'étudiants ayant rejoint hier les bancs des universités algériennes dans le cadre de la rentrée universitaires de cette année. L'ouverture officielle de l'année universitaire 2024-2025 a été donnée par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, à partir du Pôle scientifique et technologique Abdelhafid-Ihadadene, à Sidi Abdellah, Alger. Ce n'est pas par hasard que ce pôle d'excellence de Sidi Abdellah a été choisi pour l'organisation de la cérémonie de l'ouverture de l'année. Ce bastion de l'excellence et de l'enseignement des sciences de la modernités abrite désormais une nouvelle prestigieuse école dont la création a été décidée par le chef de l'Etat. Il s'agit de l'Ecole nationale supérieure de cyber-sécurité. Cette Ecole, créée sur décision du chef de l'Etat, s'ajoutera aux spécialités proposées au sein du Pôle universitaire des sciences et technologies de Sidi Abdellah (Alger), qui a été renforcé d'Ecoles supérieures spécialisées en intelligence artificielle, mathématiques, nanotechnologie et système embarqué. Sa création représente un pilier important dans le cadre de la sauvegarde et la protection technologique du pays. Le nombre d'établissements universitaires passera ainsi à 115 avec l'ouverture de ladite Ecole. Cette dernière, faut-il le rappeler, aura pour mission de former des ingénieurs et des docteurs spécialisés en la matière. Ce qui représentera un pilier essentiel pour la protection et le développement technologique du pays. Non loin de ce «boom numérique», qui marque le secteur de l'enseignement supérieur, Baddari a annoncé que l'année universitaire de 2024-25 a été baptisée sous le slogan de «La qualité de l'enseignement supérieur». Le ministre est intransigeant sur ce point, et il a d'ores et déjà bousculé son staff pour atteindre cet objectif. Dans la peau d'un «contrôleur», Baddari s'est rendu, tard dans la nuit du lundi à hier, à la cité universitaire de Kouba, lors d'une visite inopinée, pour s'enquérir de visu des conditions d'accueil des nouveaux étudiants admis à l'internat. Une descente qui intervient au lendemain de la décision présidentielle prise dans le but d'améliorer le cadre de vie des étudiants. Lors du dernier Conseil des ministres, le président a, en effet, enjoint aux personnels du secteur de l'Enseignement supérieur de préserver la stabilité et d'accorder une importance capitale à la modernisation des oeuvres universitaires. La journée d'hier marque un nouveau tournant dans le secteur. Les étudiants peuvent, dès cette année, suivre deux disciplines simultanément grâce à des outils pédagogiques novateurs, répondant ainsi à la diversité croissante de leurs intérêts et aspirations tout en renforçant leurs chances d'emploi sur le marché mondial. Sur le même registre, il y a lieu de noter que de nombreuses universités ont été renforcées par de nouvelles spécialités. L'Université Yahia-Fares de Médéa s'est dotée, au titre de l'année universitaire 2024-2025, de nouveaux instituts appelés à accueillir les étudiants inscrits dans des filières médicales et d'agronomie, a indiqué, hier, son recteur, Djaâfar Bouarouri, à l'ouverture de l'année universitaire. Il s'agit d'une annexe de médecine rattachée à l'Université d'Alger 1, d'un Institut d'agronomie et d'un Institut de sciences vétérinaires, qui vont permettre de diversifier l'offre de formation universitaire et de prendre en charge localement les nouveaux bacheliers. L'Université Yahia-Fares comptait six Facultés implantées à Médéa et Ouzera, en l'occurrence les Facultés de sciences, de technologie, des lettres et des langues, des sciences humaines et sociales, de droit et la Faculté de commerce et de gestion. Cet exemple démontre que l'Université algérienne s'adapte, en effet, aux besoins socioéconomiques et à la trajectoire tracée par les pouvoirs publics. Le deuxième exemple nous vient de Ghardaïa. Une nouvelle spécialité universitaire en odontologie est ouverte à l'Université au titre de l'année universitaire 2024-2025, a-t-on appris, hier, du rectorat de cet établissement de l'enseignement supérieur. La création de cette spécialité, qui vient étoffer la liste des spécialités dispensées, répond à un besoin crucial pour la prise en charge de la santé bucco-dentaire dans le sud du pays, a affirmé le directeur des études, Dr Abdelatif Messaitfa.