Les Ghazaouis terrorisés après une nouvelle nuit de frappes meurtrières où pas moins de 45 enfants au cours des deux derniers jours est un autre rappel dévastateur que les enfants sont les premiers à souffrir, ces 19 derniers mois ont été particulièrement mortels pour les enfants à Ghaza, le bilan s'alourdit, et avec lui le sentiment d'impuissance. Une nouvelle nuit de raids israéliens durant laquelle au moins 64 personnes auraient trouvé la mort, dont de nombreux civils. L'ONU dénonce fermement, les accusations selon lesquelles l'aide serait détournée au profit du Hamas. Plus de 950 enfants ont été tués au cours des deux derniers mois. Du nord au sud, les enfants sont tués et mutilés dans les hôpitaux, les écoles transformées en abris, les tentes de fortune ou les bras de leurs parents, massacre à ciel ouvert. L'enclave palestinienne a connu une escalade significative des opérations militaires israéliennes ces derniers jours, marquée par des frappes à répétition dans des zones densément peuplées. Face à un tel degré d'acharnement contre la population un nettoyage ethnique que Israël déplore. Cette dernière salve de bombes, qui contraint les populations à fuir sous la menace d'attaques accrues, la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus d'accès à l'aide humanitaire indiquent qu'il semble y avoir une volonté de provoquer un changement démographique permanent à Ghaza, en violation du droit international est un nettoyage ethnique. «Il faut arrêter cette folie immédiatement » : Le risque d'une offensive israélienne de plus grande ampleur et appelé à une mobilisation de la communauté internationale. Israël bloque les issues Rien ne rentre à Ghaza depuis plus de deux mois, en raison du blocus humanitaire imposé par l'armée israélienne. L'ONU dénonce le soi-disant «Plan B» instauré par Israël pour la livraison de l'aide, qui a fait l'objet de plus de 40 réunions avec les agences d'aide humanitaire, ce plan mis en place pour canalisé l'aide à travers seulement quatre ou cinq points de distribution contre 400 auparavant et entraînerait de nouveaux déplacements tout en laissant de vastes zones de Ghaza sans assistance. Un «Plan B» est une diversion cynique, «La seule solution logique pour améliorer la situation des habitants était l'évidence de revenir au «Plan A», qui a été conçu et testé par ceux qui ont réellement livré de l'aide dans ce conflit». Tout en appelant Israël à mettre immédiatement fin au blocus, L'ONU a énumérée le contenu de certains des camions d'aide en attente d'autorisation : «des chaussures pour enfants, de la papeterie et des jouets, des pâtes, des œufs, des bonbons, des tentes, des réservoirs d'eau, des kits d'allaitement, des substituts de lait maternel, du shampoing et du savon pour les mains ». Et d'ajouter : « quelle guerre peut-on prétendre mener avec ça ? ». En réponse aux accusations de détournement de l'aide par le Hamas, le porte-parole a rappelé que les mécanismes onusiens de surveillance de l'aide étaient robustes et éprouvés. « Je ne peux pas garantir à 100 % qu'aucun détournement de l'aide ait eu lieu – personne ne peut le faire dans ce genre d'opérations, où qu'elle soit». « Mais ce n'est certainement pas à une échelle qui justifie qu'on mette un terme à une opération d'aide humanitaire vitale ». Par ailleurs, le porte-parole de l'OMS, a décrit la détérioration des conditions dans les hôpitaux et le déplacement massif d'enfants malades. Deux des plus grands hôpitaux de Khan Younès le complexe médical Nasser et l'hôpital européen ont été la cible de frappes israéliennes le 13 mai passé, rendant ce dernier hors service. «L'hôpital européen, l'un des hôpitaux les mieux organisés de Ghaza, a maintenant été bombardé, entraînant l'évacuation d'enfants atteints de cancer». « Si vous avez un cancer et que vous ne recevez pas de traitement, vous souffrirez et finirez par mourir ». « Les êtres humains ne sont pas faits pour la terreur constante et continue à laquelle ils sont maintenant exposés jour après jour, nuit après nuit. Les gens sont résilients, mais la haine les tue, de l'extérieur et de l'intérieur ». Les hôpitaux doivent être protégés en tout temps, y compris en période de guerre, où ils sont encore plus indispensables. « Le fait de tuer des patients, des visiteurs venus voir leurs proches blessés ou malades, des secouristes ou d'autres civils simplement en quête d'un refuge est aussi tragique qu'abject ». 53 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit. Plus de 10 000 patients, dont 4 500 enfants nécessitent une évacuation médicale urgente. Des images de vidéosurveillance, diffusées avant l'une des frappes, montraient femmes, hommes et enfants déambulant sans alerte préalable. «Même si, comme le soutient Israël, les cibles étaient des centres de commandement souterrains du Hamas, le droit international impose de faire preuve d'un soin constant pour épargner les vies civiles ce qui, manifestement, n'a pas été le cas ». Il faut pressé les pays ayant de l'influence de faire tout ce qui est possible pour permettre la livraison de l'aide et le respect de l'aide humanitaire internationale. Si les partenaires de l'ONU ne sont pas autorisés à apporter et à distribuer de l'aide, « cette responsabilité incombe à Israël en tant que puissance occupante». Alors que la situation s'aggrave de jour en jour, «la paix ne peut venir que d'une solution politique». Selon António Guterres . «Une solution durable, longue et équitable au conflit israélo-palestinien doit être trouvée au plus vite possible».