L'assassinat de Nasrallah intervient après près d'une année d'échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et l'armée sioniste. Comme attendu, Téhéran est l'une des premières capitales à réagir. Le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Aref, a juré que l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, entraînera la «destruction» d'Israël. L'ayatollah Ali Khamenei, a appelé, hier, les musulmans à «se tenir aux côtés du peuple libanais et du fier Hezbollah par tous les moyens dont ils disposent et à les aider à affronter le régime pervers d'Israël». Le guide suprême iranien a déclaré dans un communiqué que «le sort de cette région sera déterminé par les forces de la résistance, avec le Hezbollah en première ligne », ont rapporté les médias d'Etat. La Russie a ''condamné fermement '' l'assassinat de Nasrallah. « Nous condamnons fermement un nouvel assassinat politique commis par Israël», a souligné le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, estimant qu'Israël portait «l'entière responsabilité» des conséquences ''dramatiques '' que l'assassinat du chef du Hezbollah pourraient entraîner dans la région. L'assassinat de Nasrallah a également fait réagir le Hamas. Le mouvement palestinien a dénoncé un «acte terroriste lâche». «Nous condamnons dans les termes les plus forts cette agression barbare sioniste et la prise pour cible de bâtiments résidentiels», a indiqué un communiqué du Hamas. Il est évident de noter que le martyr a, depuis le début du génocide à la bande de Ghaza, ouvert le front du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien, le Hamas. Nasrallah était l'ennemi juré d'Israël. L'armée sioniste a affirmé que « Nasrallah était l'un des plus grands ennemis de tous les temps de l'Etat d'Israël ». Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a condamné l'assassinat par Israël du chef du mouvement islamiste libanais Hezbollah, Hassan Nasrallah, le qualifiant de ''crime '' ayant franchi toutes les lignes rouges. L'attaque israélienne de vendredi contre le QG du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, ayant tué le chef du Hezbollah est ''honteuse '' et «un crime qui montre que l'entité sioniste a franchi toutes les lignes rouges », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué. Ankara n'est pas restée indifférente. « Le Liban et le peuple libanais sont la nouvelle cible de la politique de génocide, d'occupation et d'invasion menée par Israël depuis le 7 octobre », a écrit le président turc Recep Tayyip Erdogan sur le réseau social X, après l'annonce de la mort du chef du Hezbollah sans le citer. Au Yémen, les Houthis ont affirmé que l'assassinat de Nasrallah «renforce leur détermination». Ces derniers sont passés à l'offensive. Des sirènes ont retenti en fin d'après-midi « dans le centre d'Israël en raison d'un missile tiré depuis le Yémen en direction du territoire israélien », a déclaré l'armée d'occupation dans un communiqué. La France a confirmé le décès de Nasrallah, via un communiqué rendu public par le Quai d'Orsay. «Paris est en lien avec les autorités du Liban et les partenaires de la France dans la région pour prévenir toute déstabilisation et tout embrasement», souligne le même document. «La sécurité et la protection des civils doivent être garanties, comme celles des Français dans la région qui est aussi notre priorité, ajoute le ministère des Affaires étrangères. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a pour sa part écrit sur le réseau social X, que « l'assassinat d'Hassan Nasrallah est un pas de plus vers l'invasion du Liban et la guerre générale ». Le Premier ministre français Michel Barnier a, quant à lui, jugé « extrêmement grave » la situation au Liban et dit se «préoccuper» de la sécurité des Français sur place. Pékin n'a également pas tardé à réagir.
