Le Liban est ouvert sur plusieurs équations dont la finalité politique ne s'est pas encore clarifiée. L'assassinat lâche du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a chamboulé la situation politique libanaise. Il faut savoir que le Liban est au ralenti depuis deux ans à cause de l'absence d'un Président qui devrait gérer les affaires de l'Etat. À cette situation s'ajouteent les attaques et les bombardements sionistes, sans arrêt, atteignant pour la première fois la capitale du Liban, à savoir Beyrouth. Le nombre des déplacés est en train de connaître une augmentation ahurissante, les populations du sud du Liban fuient les bombardements, en choisissant la destination menant vers la Syrie pour échapper aux attaques meurtrières de l'armée sioniste. Plusieurs enjeux et défis se dressent au Liban après l'assassinat de Hassan Nasrallah. La précarité politique impacte l'Etat libanais, les incertitudes planent sur l'avenir du Liban. Hezbollah, qui a été amoindri par les attaques sionistes qui ont ciblé la majorité de sa direction, en la décapitant presque entièrement, vit une sale étape qui nécessite de recoller les morceaux et de faire doter le mouvement d'un chef pour succéder à Hassan Nasrallah. La question de la succession est posée avec acuité afin de maintenir le cap de la résistance contre l'entité sioniste et son ingérence dans les affaires de l'Etat libanais qui voit sa souveraineté sérieusement menacée et entamée. Dans ce sens, le n° 2 du mouvement, Qassem Naïm, a déclaré lors d'un discours retransmis en direct sur la chaîne du Hezbollah, Al-Manar, que «le Hezbollah choisira un successeur à son chef, Hassan Nasrallah, tué par Israël, dès qu'il en aura l'occasion», et d'ajouter que sa formation «allait continuer à viser Israël malgré les coups intenses qu'elle subit». Les déclarations de n° 2 du Hezbollah, Qassem Naïm, laissent entendre que le mouvement maintiendra les mêmes objectifs de la résistance contre Israël et ne changera pas d'orientations et affiche sa disponibilité à combattre l'armée sioniste en cas d'une offensive terrestre sur le Liban. À ce propos, Qassem Naïm a souligné: «Nous ferons face à toute éventualité et nous sommes prêts si les Israéliens décident d'entrer au sol, nos forces de résistance sont prêtes pour une confrontation terrestre», et d'ajouter: «Le Hezbollah allait poursuivre sa lutte contre Israël en soutien à Gaza.» L'apparition du n° 2 de Hezbollah en annonçant un discours qui a été retransmis en direct sur la chaîne Al-Manar montre, on ne peut mieux, que ce dernier sera sans doute le successeur de Hassan Nasrallah. Qassem Naïm pourrait-il remettre le Hezbollah sur les rails, en lui insufflant une nouvelle dynamique de résistance dans la perspective de relancer l'objectif central, qui consiste à faire face à l'hégémonie sioniste sur la région, en général, et la Palestine, en particulier? Le Liban est en train de connaître un véritable drame, celui des déplacés qui ne cessent d'augmenter. Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a déclaré: «Le nombre de personnes ayant traversé la frontière vers la Syrie depuis le Liban pour fuir les frappes aériennes (sionistes) -- des ressortissants libanais et syriens - a atteint 100 000, et l'exode se poursuit», et d'ajouter: «Des responsables du HCR étaient présents à quatre points de passage, aux côtés des autorités locales et du Croissant-Rouge syrien pour soutenir ceux qui traversent la région.» Cette vague de personnes qui traversent vers la Syrie est en train de prendre de l'ampleur, ce qui laisse comprendre que les frontières que partage le Liban avec ses voisins vont connaître plus de déplacés dans les prochaines jours. En recevant le chef de la diplomatie française, le Premier ministre libanais, Nadjib Mikati, a déclaré: «La clé de la solution est de mettre fin à l'agression israélienne contre le Liban, et de revenir à l'appel lancé par les Etats-Unis et la France avec le soutien de l'Union européenne et de pays arabes et étrangers en faveur d'un cessez-le-feu. La priorité est l'application de la résolution 1701 de l'ONU, qui a mis fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah libanais.»