La crème du marché énergétique mondial s'est donné rendez-vous dans la capitale de l'ouest du pays. ExxonMobil, Chevron, TotalEnergies, Oxy, Baker Hugues, Harbour Energy, Equinor, ENI, Sonatrach...Des entreprises dont la plupart ont conclu des accords de partenariat d'envergure avec la Compagnie nationale des hydrocarbures dans le but d'augmenter ses capacités de production afin d'assurer la stabilité d'un marché de l'énergie du gaz, notamment qui a été bouleversé par le conflit armé russo-ukrainien. Surnommée «la major africaine», classée 12e parmi les compagnies pétrolières mondiales, 2e exportateur de GNL et de GPL et 3e exportateur de gaz naturel. Sonatrach enchaîne de surcroît des contrats de premier plan, ces dernières années, notamment. Le 8 janvier 2020, elle signe un contrat de 3,7 milliards de dollars avec Tecnicas Reunidas et Samsung pour la réalisation d'une raffinerie de pétrole brut à conversion profonde d'une capacité de 5 millions de tonnes/an à Hassi Messaoud. Un mégacontrat sera conclu en juillet 2022 avec ENI, Total et l'américain Occidental. Le contrat de partage de production, d'une valeur de 4 milliards d'euros, porte sur 25 années. Le 9 juillet 2023, la compagnie pétro-gazière signera un partenariat avec TotalEnergies dans le but d'alimenter, notamment l'Europe et particulièrement la France en gaz. Le dernier en date signé le 23 mai avec la compagnie américaine ExxonMobil, une des plus grosses «super majors» pétrolières dont les champs pétroliers et gaziers abritent l'équivalent de près de 22,4 milliards de barils, est qualifié d'historique. «Le protocole d'accord signé après plus de deux ans de préparation et de concertation entre les deux parties, constitue une première étape importante dans la création d'un partenariat qui contribuera à libérer davantage le potentiel de développement des ressources énergétiques de l'Algérie», a déclaré le vice-président chargé de l'exploration et des nouvelles opportunités d'ExxonMobil, John Ardill qui a salué le «rôle historique de l'Algérie dans le domaine du développement et de la commercialisation des hydrocarbures», mettant en avant le rôle de Sonatrach en tant que compagnie pionnière dans l'exportation du gaz naturel liquéfié (GNL) vers le monde entier depuis 1964. L'Algérie renoue donc avec l'organisation d'évènements internationaux qui concernent le secteur des hydrocarbures toute auréolée de cette remarquable «carte de visite». Après avoir organisé le 7e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) du 29 février au 2 mars 2024, elle abritera à Oran les travaux de la North Africa Energy & Hydrogen Exhibition and Conférence (Napec) du 14 au 16 octobre. La présence des géants énergétiques internationaux à ce rendez-vous, le plus important sur le continent, confirme «l'intérêt renouvelé et manifesté pour le marché algérien et souligne non seulement son potentiel stratégique, mais aussi sa capacité à attirer les investissements les plus ambitieux, assurant ainsi un avenir énergétique durable et prospère», écrivent, dans un communiqué, les organisateurs de cet évènement. De quoi débattront-ils? Tout au long des trois journées de débats et de discussions, les participants aborderont différentes problématiques en relation avec le marché mondial de l'énergie, tout en mettant en exergue la complémentarité existant entre les hydrocarbures et les énergies propres pour répondre aux besoins des populations en énergie avec la prise en considération de l'aspect climatique, souligne le document. À ce propos, l'Algérie dispose d'un potentiel remarquable auquel les investisseurs ont affiché leurs intérêts tout en montrant des avancées remarquables. À ce sujet, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) a lancé, durant la période 2020-2023, 48 projets de recherche à impacts socio-économiques dans le domaine des EnR et de l'efficacité énergétique, dont 12 projets dans le domaine de l'hydrogène et 27 projets dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) dans le domaine de la sécurité énergétique. La suite s'écrira à Oran...