Six clubs du championnat d'Algérie de Ligue 1-Mobilis dépassent les 50 milliards de centimes comme masse salariale fixé par la Fédération algérienne de football, soit le maximum annuel. Il s'agit du MC Alger (MCA) de la JS Kabylie (JSK), de l'USM Alger (USMA), du CR Belouizdad (CRB) du MC Oran (MCO) et du CS Constantine (CSC). Mais le Bureau fédéral reconnaît dans son rapport mensuel toutefois que la majorité des clubs ont respecté le dispositif en vigueur publié à l'issue de sa réunion statutaire d'août, reste néanmoins que certains cas de dépassement seront examinés par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). Dépassement autorisé mais strictement encadré Selon les informations recueillies par El Moudjahid, six clubs ont été convoqués cette semaine par la DNCG pour justifier leurs dépassements. La réglementation actuelle autorise le dépassement du plafond à condition que des preuves de financements externes soient présentées à savoir « les contrats de sponsoring ou des apports de fonds privés, autres que ceux issus directement des sociétés mères. Cela peut aller de partenariats privés à des entrées d'argent générées par des transferts de joueurs». Les clubs doivent également apporter la preuve de leur capacité à honorer l'ensemble des salaires. À défaut, la FAF peut prononcer des sanctions lourdes, dont l'interdiction de recrutement lors de la prochaine fenêtre des transferts. Un nouveau contrat professionnel salué comme un succès Malgré ces cas isolés, la FAF se félicite de la réussite du nouveau modèle de contrat du joueur professionnel, mis en place pour garantir une gestion plus rigoureuse des effectifs et réduire les risques de dérive financière. Cette réforme s'inscrit dans une volonté affichée : assainir les finances des clubs, renforcer la transparence et stopper la spirale du surendettement. Comparaison avec les autres championnats africains Maroc – Botola Pro * Pas de plafond salarial officiel, mais un contrôle strict des budgets par la FRMF. * Les clubs doivent présenter des bilans certifiés pour obtenir la licence professionnelle. * Les équipes les plus dépensières (WAC, RCA, FUS) atteignent des masses salariales souvent supérieures à celles des clubs algériens, mais mieux équilibrées grâce à des revenus réguliers (marketing, formation, compétitions CAF). Tunisie – Ligue 1 * Les clubs tunisiens sont soumis à une surveillance financière continue. * Certains, comme l'EST ou l'Etoile du Sahel, se retrouvent régulièrement sous interdiction de recrutement pour manque de liquidités — une sanction que la FAF envisage désormais également. Egypte – Premier League Pas de plafond salarial : les grands clubs (Al Ahly, Zamalek, Pyramids FC) disposent de budgets largement supérieurs aux standards maghrébins. Toutefois, le championnat impose des exigences strictes de paiement des salaires, avec un système de plaintes auprès de la fédération et de la FIFA, entraînant des interdictions d'enregistrement. Afrique du Sud – PSL La Premier Soccer League (PSL) est un modèle en matière de gouvernance * publication annuelle des comptes * sponsoring massif * encadrement rigoureux des dépenses. * Aucun plafond, mais une discipline financière élevée qui évite les dérives. Une volonté claire de moderniser la gestion du football national En convoquant les clubs concernés et en exigeant des justificatifs financiers tangibles, la FAF montre sa détermination à instaurer un modèle proche des standards africains les plus avancés. À l'aube de la saison 2025-2026, la DNCG devra s'assurer du respect strict des règles pour permettre au football algérien de franchir un cap en matière de gouvernance, de stabilité salariale et de professionnalisation.