Pour rappel, le 21 avril dernier, les responsables du club marocain le RS Berkane, adversaire de l'USM Alger lors de la demi-finale (aller) de la coupe de la Confédération africaine de football, prévue au Stade olympique du 5-Juillet, ont utilisé des pratiques extra-sportives, en mêlant football et «politique», puisque leur délégation a essayé d'entrer sur le territoire national algérien avec des maillots controversés, faisant fi des règlements de la CAF. Et la réaction des «autorités algériennes qui ont si bien compris cette manoeuvre «extra-sportive», qu'ils ont saisi la marchandise jusqu'au retour du club marocain chez lui après le match contre l'USM Alger. Le club du RS Berkane a tenté d'introduire des maillots floqués d'une carte incluant les territoires sahraouis occupés. Ce que l'Algérie a rigoureusement refusé en vertu du droit international, qui considère la question du Sahara occidental comme une question de décolonisation. Les joueurs de l'USMA ont donc refusé de jouer ce match contre l'AS Berkane tant que ses joueurs porteront ce «maillot de la honte» contraire aux lois aussi bien «politiques» que sportives. Ainsi, l'affaire qui a défié la chronique au mois d'avril dernier au sujet de l'acte «anti sportif» des responsables du football marocains, contrevenant aux lois et règlement du football international (FIFA) et continental (CAF), opposant l'équipe de l'AS Berkane et l'USM Alger en demi-finale de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF), sera traitée le 13 novembre prochain par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, Suisse. Sur le plan sportif, il s'agit d'un acte qui ne respecte ni les lois de la FIFA ni ceux de la CAF et encore moins de la charte du Comité olympique international (CIO). Pis encore, il y a lieu de noter que le club marocain n'a jamais joué de match à l'extérieur avec ce maillot flanqué de la carte géographique du Maroc en incluant le Sahara occidental, comme faisant partie du royaume marocain. Ce geste a été effectué en suivant la machination du Makhzen, qui continue ses manoeuvres au sein de la Confédération africaine de football (CAF), sachant la position du président de leur fédération de football, Faouzi Lekjaâ qui occupe un poste important au sein du Comité exécutif de l'instance africaine du football, avec la «complicité» du président de la CAF, le Sud-Africain Motsepe dont les relations avec les responsables marocains aussi bien sportifs que «politiques» est connu depuis des années. Ceci, sans oublier l'intervention de ce même responsable marocain à travers ses «manoeuvres sournoises dans les coulisses de la CAF, puisqu' à l'origine des nombreux changements du trio d'arbitrage pour cette rencontre de ce dimanche 21 avril 2024, ce qui a d'ailleurs suscité l'étonnement des responsables de l'USM Alger, d'autant que l'influence des responsables du RS Berkane dans les coulisses de l'arbitrage africain n'est un secret pour personne. D'aucuns savaient à ce moment-là, qu'en réalité cette affaire a pris sa naissance dans les bureaux de la CAF, plus précisément au sein de son service marketing par qui «Tous les maillots sans exception passent par cette phase obligatoire confiée au service marketing de l'instance confédérale. Or cette dernière, par omission ou complaisance, a fermé les yeux sur une flagrante entorse aux règlements du jeu.» Encore faut-il préciser également que cela a été rendu possible par le simple fait que la responsable du service marketing de la CAF concernant les compétitions interclubs est de nationalité marocaine! Et le plus étonnant est le fait que la CAF présidée par Motsepe a pu piétiner ses propres règlements, qui «interdisent les messages politiques, religieux et personnels sur les maillots officiels des clubs et sélections». Or, du côté algérien, c'est la sagesse qui a primé dans la mesure où les autorités algériennes ont fait preuve de sagesse dans le traitement de cette affaire, en «proposant au club marocain de lui fournir des maillots sans aucun message à caractère politique, dans le respect des lois de la CAF», tout en expliquant que «l'Algérie, respectueuse des lois, se base sur les règlements de la FIFA, de la CAF et même du Comité international olympique, qui interdisent toute connotation politique, religieuse, dans le sport». Aujourd'hui, le TAS vient de fixer la date d'une première audience en préambule de son verdict et ce sera donc le 13 novembre prochain. Cette décision est venue après que la CAF a reçu les mémoires de toutes les parties concernées, avant de constituer un jury de trois juges, pour que le TAS s'attelle le mois prochain à juger l'affaire sur le fond. Et là, il y a lieu de faire remarquer que le TAS n'a pas précisé quelle partie sera auditionnée le 13 novembre prochain. On le saura sûrement dans les jours prochains, avant l'audience. Pour le moment, les Algériens ont très mal apprécié la dernière décision du jury disciplinaire de la CAF qui a infligé une sanction financière de 40 000 dollars au club algérien, suite à son double forfait lors des demi-finales de la coupe de la Confédération (CAF CC) lors du premier trimestre de l'année en cours. Ce forfait fait suite à la contestation des maillots de son adversaire marocain, la RS Berkane, ornés d'une carte géographique qui viole les territoires de la République arabe sahraouie démocratique. Enfin, il est tout aussi important de signaler que cette audience est prévue, à quelques encablures du premier match de la phase des poules, après l'homologation par la CAF du maillot de la RS Berkane avec la même carte géographique controversée!On s'attendra donc à connaître le 13 novembre prochain le verdict du TAS qui mettrait ainsi fin à cette bataille médiatico-judiciaire qui a secoué le football africain depuis le printemps dernier.