Avant-hier à Oran, les Canaris ont perdu contre le MCO et contre la VAR. Au sujet du jeu sur le terrain, il était par ailleurs clair que les locaux étaient largement supérieurs aux Kabyles qui n'ont pas pu se racheter de leur précédente défaite à Tizi Ouzou face au CS Constantine qui était, lui, également, largement supérieur en matière de niveau des prestations. Face au MC Oran, l'équipe kabyle a montré des failles dans tous les compartiments. Outre la difficulté dans la finition en attaque, la défense s'avère être une véritable passoire avec cinq buts en deux matchs. Globalement, on a vu une équipe qui naviguait à vue sur le terrain. Il est certes vrai que Benchikha a perdu face à l'entraîneur du MCO sur le plan tactique, mais la VAR a privé aussi la JSK d'un penalty valable sifflé pourtant par l'arbitre du centre avant d'être annulé par la VAR. Les fans kabyles estiment d'ailleurs que leur équipe a été victime d'un mauvais arbitrage, samedi à Oran. En effet, les camarades d'Akhrib ont pratiquement perdu tous les duels tant au milieu du terrain qu'en attaque. En défense, le groupe à Benchikha a péché par une absence flagrante de marquage. Ce qui a d'ailleurs amené le premier but du MCO. Il faut aussi souligner l'absence de rendement des nouvelles recrues africaines. Ce qui devait être corrigé par le coach en donnant leur chance aux jeunes attaquants plus performants comme Berkane. Lors de la conférence d'après-match, Benchikha a défendu son approche, mais il était évident que la défaite à Oran était due essentiellement à la faiblesse sur le plan tactique. Cependant, au-delà des aspects techniques, le ratage face au MCO pose la véritable question à laquelle ni le staff technique ni les dirigeants ne veulent répondre. Est-on en train de mettre la barre plus haute que les capacités des joueurs? En effet, lors de la rencontre, on a vu des Canaris au niveau juste moyen. Plus ou moins au niveau de tous les clubs composant le championnat national. Sauf que pour les joueurs de la JSK, la défaite ou un quelconque mauvais résultat est interdit parce que tout bonnement, c'est la JSK. Tous les clubs enregistrent de bons et de mauvais résultats et il n'y a pas de tollé. Mais chez la JSK, un mauvais résultat est vu comme une «catastrophe». Ce qui met les joueurs sous une insoutenable pression avant chaque match. Il leur est interdit de faire un mauvais résultat parce qu'ils jouent à la JSK, bien évidemment, la JSK des années 80 et la Jumbo-Jet. Or, une simple comparaison avec la Jumbo-Jet fait apparaître que les conditions ne sont pas similaires. Les résultats historiques de la prestigieuse et mythique Jumbo-Jet sont le fruit d'une stabilité qui a duré plus d'une décennie, tant au niveau de la direction, qu'au niveau de l'effectif et du staff technique. En ces temps-là, l'entraîneur polonais, Stefan Zywotko est resté plus de dix années aux commandes. Il dirigeait une équipe composée de joueurs qui étaient en majorité formés dans le club et qui jouaient ensemble depuis près d'une décennie. Ce qui est totalement aux antipodes de la gestion actuelle qui fait que chaque saison, la JSK consomme trois à quatre entraîneurs. Il faut sortir les camarades de Boualia, Akhrib et autre Berkane de cette pression infernale de l'obligation de gagner et de l'interdiction de perdre parce que tout simplement, c'est la JSK. Enfin, rappelons que les Canaris reçoivent samedi prochain à Tizi Ouzou, l'USM Khenchela. La rencontre s'annonce difficile, mais les camarades de Berkane devront surmonter la baisse du moral pour arracher un bon résultat. En tout cas, les supporters n'ont manifesté aucun signe de découragement après cette série de mauvais résultats. Bien au contraire, ils sont, à chaque rencontre, présents pour soutenir les joueurs qui ont visiblement besoin de plus de temps ensemble pour former un groupe homogène. Cela pourrait prendre toute l'actuelle saison avant de voir des résultats meilleurs, l'année prochaine. Il faut du temps pour construire une bonne équipe et encore plus pour ressusciter un club mythique comme la Jumbo-Jet.