«Les joueurs et les mauvaises décisions des arbitres sont aussi responsables de la défaite de la JSK avant-hier face à l'ES Sétif.» Les propos émanent du coach Aït-Djoudi qui a, dans sa conférence de presse d'après-match, affirmé que les joueurs assument leur part de responsabilité de cette défaite à domicile qui les enfonce davantage. L'arbitrage a également été dans le viseur de l'entraîneur de la JSK qui a reproché à la fédération d'avoir choisi des arbitres des régions proches de Sétif. Très dur envers les joueurs, Aït-Djoudi assurait que «cette défaite amère ne passera pas comme ça. Il y a des choses à revoir», a-t-il menacé, car estimait-il, la JSK c'est aussi les couleurs qu'il faut défendre et elle met les moyens pour cela. En fait, durant toute la rencontre, nous avons vu une équipe très faible avec des joueurs éparpillés sans aucune logique de jeu. L'absence de tactique très visible laissait aussi apparaître un manque de vision de la part d'Aït-Djoudi qui n'a pas su répartir ses éléments sur le terrain. Les camarades de Boualia étaient tout sauf des joueurs qui pouvaient gagner un duel aussi dur avec un club très en forme. D'ailleurs, l'ES Sétif a, dès le début, marqué son territoire en faisant reculer l'adversaire qui voulait vainement imposer un pressing. Six changements ne devaient que déstabiliser davantage les joueurs et casser toute tactique. En tout état de cause, aujourd'hui, il devient clair qu'il faut arrêter le bricolage. Il est évident que la JSK n'a pas les moyens de sa politique. Ce n'est pas une équipe de titres ni même une équipe de compétitions internationales. La JSK a besoin de stabilité et surtout de temps pour se reconstruire. La politique des résultats immédiats ne paye plus; il faut se rendre à l'évidence. La JSK a besoin d'une démarche constante sur le long terme. Il faut le dire sincèrement aux supporters et il faut s'y mettre immédiatement pour ne pas aller dans les abîmes. Face à Sétif, nous avons vu une équipe qui ne peut répondre à aucune stratégie tactique. C'est une équipe qui a besoin de temps pour se constituer de l'homogénéité. Le Jumbo-Jet ne s'est pas fait en une saison. Il a fallu près d'une décade de stabilité. L'entraîneur Stefan Zywotko avait tellement duré qu'il a été adopté par les populations. Enfin, dans ce tableau noir, il y a tout de même du blanc; un blanc représenté par les supporters. Venus en masse au stade du 1er- Novembre, les amoureux de la JSK n'ont pas cessé d'encourager les joueurs malgré la déception causée par le but signé par Aimen Abdelaziz Lahmeri. Ils ont investi les gradins à l'appel d'Aït-Djoudi mais force est de constater que le signe indien ne veut pas quitter le club le plus titré d'Algérie. Dans quelques jours, une autre confrontation au sommet attend les Canaris. Face au CR Belouizdad, il faudra se secouer et aller chercher un bon résultat faute de quoi c'est le retour à la crise.
