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«Un résistant chevaleresque»
Il y a 141 ans disparaissait l'Emir Abdelkader
Publié dans L'Expression le 22 - 10 - 2024

Abdelkader est né le 6 septembre 1808 à El Guettana, dans la wilaya de Mascara. Son père, Mahieddine Al-Hasani, est un mouqaddam dans une institution religieuse affiliée à la confrérie soufie Qadiriyya. Sa mère, Lalla Zohra, est la fille de Sidi Omar Bendoukha, mokaddem d'une zaouïa de Hammam Bou Hadjar, dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Lorsque l'armée coloniale française arrive à Oran en janvier 1831, le père d'Abdelkader est chargé de mener une campagne de harcèlement. Mahieddine appelle au jihad. Lui et son fils participent aux premières attaques sous les murs de la ville. C'est à ce moment, qu'à 23 ans, il apparaît au premier plan.
Lors d'une réunion des tribus de l'Ouest, à l'automne de 1832, il est proclamé Emir. Il n'a que 24 ans. En un an, grâce à une combinaison de raids punitifs et de politique prudente, Abdelkader réussit à unir les tribus de la région et à rétablir la sécurité. Sa zone d'influence couvre désormais toute l'ex-province d'Oran. Le général français Louis Alexis Desmichels, commandant en chef local, voit Abdelkader comme le représentant principal de la région pendant les négociations de paix et, en 1834, il signe un traité qui cède presque complètement le contrôle de la province d'Oran à Abdelkader. Ce qui contribue à étendre sa notoriété à d'autres régions du pays qui se soulèveront plus tard.
L'engagement, la détermination de l'Emir à livrer un combat sans merci contre l'envahisseur ne l'empêcheront pas de continuer à cultiver son statut d'homme de culture, certes, profondément croyant, mais surtout d'humaniste. Il se consacrera à l'approfondir lorsque sa reddition sera actée le 21 décembre 1847. Abdelkader, sa famille et ses fidèles furent détenus en France d'abord à Toulon, puis à Pau avant d'être transférés, en novembre 1948, au château d'Amboise. Il sera libéré et s'exilera à Damas en 1855 où il affichera ses grandes valeurs humaines. En juillet 1860, le conflit entre les Druzes et les maronites du Mont Liban s'étend à Damas, et les Druzes locaux attaquent le quartier chrétien, tuant plus de 3 000 personnes.
Quand le conflit a finalement éclaté, il abrite un grand nombre de chrétiens, y compris les chefs de plusieurs consulats étrangers ainsi que des groupes religieux tels que les soeurs de la Miséricorde dans sa maison, en sécurité. «Nous étions consternés, nous étions tous convaincus que notre dernière heure était arrivée. Dans cette attente de la mort, dans ces moments d'angoisse indescriptibles, le ciel nous a envoyé un sauveur! Abd el-Kader est apparu, entouré de ses Algériens, une quarantaine d'entre eux. Il était à cheval et sans armoiries: sa belle figure calme et imposante contrastait étrangement avec le bruit et le désordre qui régnaient partout», indiquera un témoignage de l'époque cité par l'ex-quotidien monarchiste Le Siècle du 2 août 1869.
Les valeurs d'humanisme qu'incarnait l'Emir Abdelkader ont ainsi été reconnues par les plus grands dignitaires et hommes d'Etat de cette époque, à l'image du président Abraham Lincoln, de la reine Victoria, de Napoléon III, du sultan Abdulmejid I et du Tsar Alexandre II, qui lui ont décerné des décorations et autres honneurs, est-il souligné. L'Emir décédera le 26 mai 1883 à Damas, en Syrie. Son nom reste associé à la naissance de l'Algérie contemporaine. Le farouche combat qu'il a livré à la colonisation française, les revers qu'il a fait subir à son armée, ses efforts pour tenter d'unifier le pays extrêmement divisé pour s'opposer efficacement contre les envahisseurs lui ont conféré le statut de fondateur de l'Etat algérien.


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