L'Algérie et la Tchéquie semblent être sur la voie d'une coopération minière ambitieuse et prometteuse. Le secteur minier algérien qui vit, depuis ces dernières années, une véritable révolution sur plus d'un plan, pourrait bénéficier de l'expertise et de l'expérience reconnue de la République de Tchéquie. Dans ce cadre, une visite de haut rang de près de cinq jours, soit du 21 au 24 octobre en cours, est entamée par une importante délégation officielle algérienne dans ce pays ami. Conduite par le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, la délégation algérienne bénéficiera d'un agenda chargé et révélateur des ambitions algériennes, en la matière. Selon un communiqué du ministère de lEnergie, la délégation a pour mission d' «explorer les opportunités d'investissement et de partenariat dans le domaine minier» dans ce pays. Cela est d'autant plus sérieux et plausible, que la délégation compte des responsables de haut niveau, notamment, outre le secrétaire général (SG) du ministère, le P-DG du Groupe Sonarem, ainsi que la présidente de l'Agence du service géologique de l'Algérie (Asga). Reçus par le SG du ministère tchèque de l'Industrie et du Commerce, Vladimir Mana, en présence de l'ambassadeur de l'Algérie en République tchèque, la délégation officielle algérienne a eu à s'entretenir avec nombre de responsables et d'acteurs dans le domaine minier. Il a été convenu, ce faisant, d'élaborer une feuille de route qui définira «les priorités en matière de coopération bilatérale et d'investissement dans le secteur minier afin d'établir des partenariats mutuellement bénéfiques», note-t-on. En plus de l'exploitation et la transformation minière, l'accent a été mis sur l'importance des «études et recherches géologiques, concernant les minéraux et autres ressources terrestres, ainsi que sur l'élaboration de cartes, de bulletins et de rapports géologiques et géophysiques», ajoute e communiqué du ministère. Dans le cas d'une coopération fructueuse entre les deux pays, le secteur des mines en Algérie, en phase de renaissance, pourrait bénéficier d'un sérieux appui technologique et scientifique innovant pour les projets envisagés et ceux en cours. Cela concernera également l'élaboration d'une cartographie nouvelle des ressources minières, dont dispose l'Algérie et une meilleure maîtrise des évaluations des réserves existantes. Cela est d'autant plus important, que l'Algérie n'a pas encore finalisé sa cartographie minière et les explorations en cours, en vue de disposer de l'éventail minier existant et, plus particulièrement, les terres rares et critiques, au centre de grandes convoitises mondiales. Ce n'est pas la première fois que des contacts sont établis entre les deux pays, autour de ce volet de coopération. En fait, cette visite fait suite à des visites, rencontres et échanges entamés en Algérie par des délégations thèques, notamment en mai 2022. Ces dernières ayant exprimé leur «intérêt à exploiter toutes les opportunités d'affaires et d'investissement avec les entreprises algériennes dans le secteur minier en Algérie». Parmi les points essentiels convenus entre les deux parties, dont l'intensification des échanges entre les services géologiques et les laboratoires miniers des deux pays, figure «la coopération dans les domaines des études environnementales, des techniques de recherche minière ainsi que la coopération en matière de valorisation des mines de pierres précieuses».