Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a fait savoir que les recettes de l'Etat, en termes d'exportation des hydrocarbures, se sont élevées à 34 milliards de dollars, durant les 9 premiers mois de 2024. Concernant les recettes prévisionnelles de la valeur de la fiscalité pétrolière, elles ont atteint environ 3 035 milliards de dinars durant cette période, soit 86% de la valeur de la fiscalité pétrolière prévue dans la loi de finances de l'exercice 2024 (3512 milliards de dinars). Arkab s'est exprimé lors de son audition devant la Commission des finances et du budget de l'APN dans le cadre de l'examen des dispositions de la loi de finances pour l'exercice 2025. Le ministre a également fait état de la hausse des cours du pétrole brut algérien de 1% durant les 9 premiers mois de l'année en cours pour atteindre une moyenne de 84 dollars/baril, contre 83 dollars le baril durant la même période de l'année passée, tandis que les cours du gaz ont connu un recul par rapport à la même période de l'année passée. Il a avancé dans le même sillage que la production primaire des hydrocarbures sera augmentée de 2,5% en 2025 pour atteindre environ 206 millions de tonnes d'équivalent pétrole (TEP). «La production primaire d'hydrocarbures sera augmentée l'année prochaine de 5 millions TEP, ce qui reflète les efforts en cours pour renforcer les réserves, augmenter la production nationale en matière de pétrole et de gaz et améliorer les techniques utilisées dans ce domaine», précise le ministre. Outre les efforts de Sonatrach visant à renforcer les réserves du pays en hydrocarbures, les négociations menées depuis la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ont permis «la signature de contrats avec plusieurs entreprises étrangères, à l'instar d'ENI (Italie), de Pertamina (Malaisie), de Respol (Espagne), Sinopek (Chine), d'Oxy (Etats-Unis) et de TotalEnergies (France)», a rappelé le ministre. L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a lancé, octobre en cours, un appel d'offres international comprenant six périmètres, à Guern El Guessa (Béchar, Beni Abbès, El-Bayadh et Timimoun), Reggane II (Adrar), Zerafa II (Adrar, El-Meniâa, In Salah et Timimoun), Grand El M'zaid (El-Meniâa, Ghardaïa, Ouargla), Toual (Ouargla et Illizi) et Ahara (Illizi). Le ministre a aussi rappelé la signature de plusieurs mémorandums avec de grandes compagnies pétrolières internationales, telles que Chevron et ExxonMobil, dans le but de conclure des contrats en matière de forage et de production des hydrocarbures avant la fin de 2024. Cela reflète «l'attractivité du domaine minier national et l'intérêt des sociétés étrangères à investir en Algérie», selon l'intervenant. Concernant le bilan du secteur des hydrocarbures, il a affirmé que les premiers résultats démontraient une stabilité en matière de production commercialisée des hydrocarbures vers la fin de septembre passé par rapport à la même période de 2023, atteignant ainsi 126 millions TEP, ajoutant que le nombre des nouvelles découvertes d'hydrocarbures avait atteint, durant la même période, 15 découvertes par Sonatrach à elle seule. Par ailleurs, selon le PLF 2025, les volumes d'exportations des produits d'hydrocarbures vont baisser de 0,9% et de 5,8% en 2026 et 2027 respectivement. La satisfaction de la demande nationale en produits pétroliers constitue une priorité pour le secteur à travers la réalisation d'une raffinerie à Hassi Messaoud et des unités de conversion de fuel et de reforming catalytique à Skikda. De ce fait, les quantités en produits pétroliers à exporter, à moyen terme, devraient baisser sensiblement pour passer de 99,3 Millions de TEP en 2025 à 92,7 Millions de TEP en 2027; en revanche, les quantités commercialisées sur le marché national devraient augmenter pour atteindre 82,4 millions de TEP en 2027 contre 76,4 millions de TEP prévues pour 2025.